Le Dr HAMMEL Jonathan.

Le Dr HAMMEL Jonathana publié en 2007 «Stéthos & Cie», récompensé par le prix Hippocrate. Il parle de son nouveau livre «Des îles et d’elle» dans une interview donnée en aout 2012, au blog de la santé.
On y apprend qu’il a 34 ans, a fait médecine à Bordeaux et après 3 ans comme remplaçant en médecine générale, est maintenant angiologue, et remplace à travers les DOM TOM : Guyane, Guadeloupe, Martinique, La Réunion… et que l’action de son prochain livre se passera probablement aux Antilles 🙂

stetho and coIl décrit «Stéthos & Cie» comme «un cri du cœur, un hommage à mes années d’internat. C’est sorti tout seul, j’ai commencé à écrire le dernier jour de mon internat et je ne me suis pas arrêté. Je voulais fixer ces 3 années incroyables, d’abord pour moi, et ensuite pour partager : tu n’imagine pas le nombre de médecins qui m’ont dit «ah oui, ça m’a rappelé une histoire semblable qui m’est arrivée ! »

des iles et d'elleSon nouveau livre : «Des îles et d’elle» fait suite à son expérience «enrichissante et exotique!» à St Pierre et Miquelon en 2009.
C’est l’histoire de Zack, jeune médecin généraliste qui, suite à une épreuve personnelle, décide de voyager. Engagé comme médecin sur les îles de Saint Pierre et Miquelon, il y découvrira l’isolement, le froid et les défis de la vie insulaire. Au milieu des mouettes rieuses, de femmes qui réchauffent et de patients exotiques, un voyage qui va changer sa vie.
En achat ou téléchargeable sur le site fnac.

Le Dr Sauveur BOUKRIS.

Le Dr Sauveur BOUKRIS est médecin généraliste, enseignant à la faculté Bichat-Lariboisière et collabore à plusieurs revues médicales. On lui doit également aux Editions Le Cherche midi3 ouvrages sur notre système de santé, et la surmédicalisation de notre société.

boukris

LA FABRIQUE DE MALADES: Ces maladies qu’on invente.
Cholestérol, hypertension, cancer, ostéoporose, ménopause… et si on en faisait trop? L’excès de médecine nuirait-il à la santé ? 

«Tout bien portant est un malade qui s’ignore», disait le docteur Knock. Aujourd’hui, «tout bien portant est quelqu’un qui n’a pas eu de dépistage». Des centaines de milliers de Français consultent à l’hôpital ou en cabinet pour pratiquer un bilan médical, radiologique ou biologique. Inquiets et prudents, ils pensent qu’il vaut mieux prévenir que guérir et comptent ainsi éviter une maladie silencieuse.
La «médecine marketing» ou comment on manipule médecins et malades en jouant sur les peurs, comment on médicalise nos vies pour pratiquer davantage d’examens biologiques, de radiographies et faire consommer toujours plus de médicaments.
Transformer des sujets bien portants en malades potentiels, tel est l’objectif de certains secteurs médicaux, privés ou publics, qui transmettent un message trompeur, lequel engendre de l’anxiété et génère un gâchis financier.
Surmédicalisation, surdiagnostic, et surtraitement: ce document nous ouvre les yeux sur des pratiques du monde médico-industriel qui peuvent être nuisibles pour la santé et bouleverse de nombreuses idées reçues.

CES MEDICAMENTS QUI NOUS RENDENT MALADES: Sauver des vies, faire des économies.
Un médicament peut être un remède ou un poison. Prendre un médicament n’est pas un geste anodin. Les effets secondaires et indésirables des médicaments constituent un réel problème de santé.
En France, on estime que le nombre de décès dus aux médicaments se situe entre 8 000 et 13 000 par an, soit deux à trois fois plus que les accidents de la route!
On compte plus de 130 000 hospitalisations chaque année imputables aux médicaments. La durée d’hospitalisation est d’environ 9 jours, ce qui signifie que les effets secondaires sont graves.
Les médicaments constituent un immense marché mondial qui aiguise l’appétit des grandes multinationales. Les Français sont les plus grands consommateurs de médicaments en Europe. Plus la consommation est élevée et plus les risques d’accidents ou de décès augmentent.
Depuis les affaires des statines, du Viox, de l’Acomplia et du Zyprexa, qui ont occasionné le retrait de plusieurs médicaments, on se pose des questions sur les objectifs des firmes pharmaceutiques, sur les moyens de contrôle et de régulation de cette puissante industrie, sur l’indépendance et la rigueur des «experts», sur l’information et la formation des médecins prescripteurs. 

Santé : LA DEMOLITION PROGRAMMEE: Les malades en danger.
De notre système de santé on connaît les déremboursements de médicaments, les dépassements d’honoraires, le forfait hospitalier, les franchises médicales, la percée des génériques, l’automédication, la fermeture d’hôpitaux ou la réduction du nombre de lits, la pénurie de médecins…
Aujourd’hui, l’accès aux soins et aux spécialistes devient de plus en plus difficile. Demain, se soigner va-t-il être un luxe ? La médecine va-t-elle devenir un commerce ? Les plus riches s’en sortiront. Mais pour les autres ? Est-ce le début de la régression sociale ? Déjà des millions de Français renoncent aux soins, faute de moyens.
Après des réformes désastreuses comme celle du numerus clausus et des dépassements d’honoraires dont on mesure les dégâts, la nouvelle loi HPST («hôpital, patients, santé et territoire», dite loi Bachelot) va-t-elle donner trop de pouvoir aux préfets sanitaires pour organiser les structures de soins dans notre pays ? Lorsque la bureaucratie avance, l’humanisme recule.

Scores et risque embolique dans l’ACFA.

De nombreux scores existent qui permettent d’estimer le risque embolique chez les patients en fibrillation auriculaire (sans maladie valvulaire mitrale), et d’aider à la décision de mise en place d’un traitement anticoagulant ou non.
Le score CHA2DS2VASc remplace depuis 2011 le score CHADS2 (2001).

chadsvasc

Le risque d’AVC en l’absence d’anticoagulation estimé en fonction du score CHADS2 est:
– score de 0: risque de 1.9% par an
– score de 1 et 2: risque de 2.8% à 4% par an
– score de 3 à 5 : risque de 5.9% à 12.5% par an
– score de 6 : risque de 18.2% par an

Enfin en 2012 à été développé le score R2CHADS2 qui prend en compte la fonction rénale (en rajoutant 2 points en cas de ClCr<60 mL/min), et qui améliore la prédictibilité de 8,2% par rapport au CHADS2 et de 6,2% par rapport au CHA2DS2VASc.

Les recommandations de 2010 de l’European Society of Cardiology, basées sur le score CHA2DS2VASc, préconisent:
• Score > 2 : anticoagulation orale.
• Score = 1 : anticoagulation orale > aspirine.
• pas de facteur de risque : pas de traitement antithrombotique > aspirine.

Exemple: homme de moins de 65 ans, ayant une FA isolée sans aucun facteur de risque: pas d’indication à un traitement antithrombotique.

Mais avant introduction d’un traitement antithrombotique il convient d’évaluer le risque hémorragique avec le score HAS BLED.
Et si le score est >3: prudence avec l’aspirine comme avec les AVK.

Enfin, un petit mot sur ce qu’il faut savoir des nouveaux anticoagulants oraux type Rivaroxaban (Xarelto®) et dabigatran (Pradaxa®), et la conclusion des avis de transparence pour l’un comme l’autre: pas d’avantage clinique démontré par rapport aux AVK, et notamment pas d’antidote, et un coût bien supérieur.

 Sourcesarticle wikipedia sur les scores CHADS2 et CHA2DS2VASc, et les articles sur the heart.org: Les nouvelles recommandations européennes sur la FA « collent à la pratique » et « Plus d’accidents emboliques dans la FA avec fonction rénale dégradée » et Synthèse HAS, du guide parcours de soins fibrillation atriale

Bilan 2010-2013 de la surveillance épidémiologique hebdomadaire, par le réseau sentinelle de Guadeloupe.

Le réseau des médecins sentinelles de Guadeloupe, existe depuis 1983, et compte en 2012, 46 médecins sentinelles pour la Guadeloupe et ses dépendances (21 en Grande-Terre, 19 en Basse-Terre, 3 à Marie-Galante, 2 aux Saintes et 1 à la Désirade).

Les médecins du réseau représentent 15,6 % de l’ensemble des médecins répartis de façon homogène sur le territoire (13 % en Grande-Terre, 17 % en Basse-Terre, 38% à Marie-Galante, 75% aux Saintes, et 100% à La Désirade) et sont considérés comme représentatifs de l’activité médicale de ville, ce qui permet à partir notamment des déclarations de cas hebdomadaires des estimations pour l’ensemble de la population guadeloupéenne, et des courbes épidémiologiques de suivi comme celles présentées ci-dessous sur:

1)  LA DENGUE (ou plus exactement les syndromes dengue-like) : avec mise en évidence l’épidémie de 2010 à DENV-1 et 4.
dengue2) LA GRIPPE (ou plus exactement les syndromes grippaux), avec mise en évidence de l’épidémie 2010-2011 (17 100 cas estimés)

grippe3) LA BRONCHIOLITE avec identification de VRS en 2012.

bronchioloite

4) LES CONJONCTIVITES, avec l’épidémie de 2010-2011, et ses 2 pics à 340 cas estimés/semaine.

conjonctivites

5) LES GASTRO-ENTÉRITES AIGUËS (GEA) , avec des épidémies annuelles (16 000 cas estimés en 2011-2012).
GEA6) LA VARICELLE, avec l’épidémie de 2011 (5500 cas estimés).
varicelle

Source: le réseau de médecins sentinelles de Guadeloupe, bilan 2011-2012, InVS

Voir aussi les bilans 2011-2012 des réseaux de médecins sentinelles de St Martin et St Barth, et de Martinique.

Les limites de l’HbA1c.

L’idée de cet article et de cette recherche biblio est venue de la constatation clinique de la non corrélation (sur plusieurs mesures), chez certains patients entre  hémoglobine glyquée A1c (HbA1c) et glycémie à jeun.

hba1c

Le tableau ci-dessus issu de l’étude internationale ADAG, Nathan, 2008 portant sur des patients sélectionnés (75% caucasiens, 15% d’origine africaine, sans grossesse, ni anémie, ni hémoglobinopathie, ni traitement interférant avec le dosage), montre le large intervalle de confiance (95%) des variations inter-individuelles des moyennes glycémiques à partir de la valeur d’HbA1c.

Et l’article Les pièges de l’HbA1c du Dr A. WOJTUSCISZYN, du Département d’Endocrinologie, Diabète et Nutrition, Institut de Recherche en Biothérapie, Laboratoire de Thérapie Cellulaire du Diabète, au CHRU de MONTPELLIER, fait un point sur les limites de l’HbA1c, avec notamment:
– des variabilités inter-individuelles du processus de glycation de l’hémoglobine:
• les glycémies des 30 derniers jours étant responsables de 50 % de la valeur, contre 10% pour les taux entre 90 à 120 jours.
l’existence de “glycateurs rapides » et d’autres « lents” qui pour une même glycémie moyenne, présenteront des taux d’HbA1c différents.
– la fréquence des situations cliniques (physiologiques ou pathologiques) qui faussent la mesure:
l’ethnie est un facteur de variabilité des valeurs d’HbA1c, montré notamment dans les études Differences in A1C by race and ethnicity, DDP, Herman, 2007 (différences significative des taux d’HbA1c entre Caucasiens et Afro-Américains), Screening… with proposed A1C-based diagnostic criteria, Olson, 2010 (possible surestimation des diagnostics de diabète chez 1,8 % de la population noire américaine, contre 0,3 % de surestimation chez les “blancs” non hispaniques), et Racial Differences in the Relationship of Glucose Concentrations and Hemoglobin A1c Levels., 2017 juin.
• la présence d’hémoglobine anormale est source d’erreurs: la présence d’une hémoglobine foetale (HbF) majorant le résultat tandis qu’à l’inverse  les hémoglobines S et C (fréquemment présentes dans les populations d’origine africaine) minorent le résultat.

En pratique on retiendra parmi:
Les situations qui surestiment
le dosage de l’HbA1c:
– hypertriglycéridémie,
insuffisance rénale/hyperurémie (Hb carbamylée),
anémies et déficit en fer, vitamine b12, folates,
– splénectomie,
– abus d’opiacés, d’alcool ou d’acide acétylsalicylique (PH acide),
– hyperbilirubinémie,
– présence d’hémoglobine foetale (HbF),
ethnie (Africain/Africain-Américain).

Les situations qui sous-estiment le dosage de l’HbA1c:
– vitamines C et E,
– maladie hépatique chronique,
– hémodialyse,
– hémolyse,
– transfusion sanguine,
présence d’HbS et C,
– splénomégalie,
– médicaments : dapsone, antiviraux, interféron, fer, EPO…
– grossesse

Source: Article Les pièges de l’HbA1c du Dr A. WOJTUSCISZYN, du Département d’Endocrinologie, Diabète et Nutrition, Institut de Recherche en Biothérapie, Laboratoire de Thérapie Cellulaire du Diabète, au CHRU de MONTPELLIER.

Nouvelles reco dans le diabète de type 2.

Les nouvelles recommandations de la HAS sur la stratégie médicamenteuse du contrôle glycémique du diabète de type 2 sont arrivées… avec différents documents mis à disposition:
¤ La fiche mémo des objectifs glycémiques en fonction du type de patient (age, ancienneté du diabète, espérance de vie, pathologies associées…)
¤ La synthèse des recommandations (document HAS)
¤ Reco2clics: le résumé synthétique dont on retiendra le schéma thérapeutique « cas général »

dnid reco cas gen

Par rapport aux précédentes recommandations (2006), on note:
la confirmation la metformine en 1ère intention, avec une recommandation claire concernant son utilisation chez les patients insuffisants rénaux dont la clairance de la créatinine se situe entre 30 et 60 ml/min/1,73 m²: ne pas dépasser 1 500 mg de metformine par jour.
– la place des sulfamides en 2ème intention (bithérapie, et intolérance ou contre-indication à la metformine)
la disparition du paysage des glitazones
– la place en 3ème intention des inhibiteurs des alpha-glucosidases et des nouvelles molécules
• conséquence logique de la confirmation de la faible efficacité des inhibiteurs des alpha-glucosidases et des inhibiteurs de la DPP4 (baisse moyenne de 0.8% d’HbA1c), pour une tolérance que l’on sait médiocre pour les premiers, et pour les seconds un manque de recul sur les effets indésirables et un coût journalier non négligeable (Glucor® 50 ou 100 mg d’acarbose x 3/jour = 0,52 à 0,68 €/ jour, contre Januvia®/Xelevia®: 100 mg de sitagliptine x 1/jour = 1,79 €/jour)
• inhibiteurs de la DDP4, mais pour combien de temps encore sur le marché? La sitagliptine reste la seule encore autorisée (AMM) et remboursée dans cette indication. (Lire les avis de la commission de transparence de septembre 2012, et les synthèses pour en mono ou bithérapie et en trithérapie qui ont eu pour conséquence le déremboursement en mono ou bithérapie, suite au passage en ASMR IV = pas des service rendu).
• analogues GLP1 si IMC ≥ 30

Enfin pour la petite histoire, on se rappellera que les précédentes recommandations de 2006 avaient été abrogées en avril 2011, suite à un recours déposé en 2009 par Formindep, auprès du Conseil d’État contre deux recommandations de la HAS (DNID et Alzheimer), pour non respect des règles de conflits d’intérêts des experts… Dans les suites de la décision du Conseil d’Etat, la HAS était également condamnée à verser 1500 euros à l’association Formindep, et retirait « spontanément » sa recommandation dans la maladie d’Alzheimer

Réseau HTA-GWAD.

hatgwadSi vous ne connaissez pas encore…
Découvrez sur le site du Réseau de l’Hypertension Artérielle en Guadeloupe:

– le Programme d’Education à l’Auto-mesure de la pression artérielle (PEA) qui existe depuis 2 ans, et dont près de 1600 patients ont déjà bénéficié.

– le Programme d’Education Thérapeutique (PET) personnalise sur une durée de 6 à 9 mois avec 5 séances collectives et/ou individuelles et dont l’une est consacrée au diagnostic éducatif (individuelle).

Pour inscrire vos patients, vous devez être vous même inscrit au réseau (bulletin d’adhésion professionnel de santé) et remplir une fiche inclusion PEA.

– les PUBLICATIONS du réseau:
• dans « Réseau » puis « Lettres du réseau »: la liste des HTA GWAD INFO la revue (papier) d’information du réseau que vous recevez déjà si vous êtes adhérents.
• dans « Etudes » puis « Publications »: des études réalisées par le réseau (mise à jour en cours).
• dans « Etudes » puis « Thèses »: des thèses notamment sur le réseau, l’auto-mesure tensionnelle, l’enquête CONSANT…

Article relu et corrigé par le Réseau HTA-GWAD.