InVS et Cire

L’Institut de veille sanitaire (InVS) est un établissement public placé sous la tutelle du ministère chargé de la Santé. Sa mission « observer, surveiller, alerter » est relayée en région par les Cellules interrégionales d’épidémiologie (Cire), placées sous la responsabilité scientifique de l’InVS et installées au sein des Agences régionales de Santé (ARS).

Le dispositif de veille sanitaire aux Antilles-Guyane est présenté dans le bulletin de veille sanitaire BVS n°4, avril 2011.

Leurs missions :
– Coordonner et animer la veille sanitaire régionale, en particulier dans le cadre du plan régional relatif à l’alerte et à la gestion des situations d’urgence sanitaire (loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique).
Collaborer étroitement avec les services déconcentrés du ministère chargé de la Santé et apporter une expertise indépendante tournée vers l’aide à la décision.
Recueillir, exploiter, analyser et interpréter les données de surveillance de l’état de santé de la population, permettant de détecter et d’évaluer précocement tout évènement sanitaire pouvant constituer une menace de santé publique. (dengue, leptospirose, grippe…)
– Apporter sur le terrain une réponse rapide aux signaux d’alerte sanitaire : analyse, investigation, évaluation du risque, proposition de gestion de l’alerte (dengue, paludisme…)
Mener des études en appui à des programmes de santé publique (chlordécone…)
Coopérer au plan international notamment avec les principaux partenaires de la Caraïbe.
Contribuer à la formation des professionnels de santé dans les domaines de l’épidémiologie et de l’évaluation des risques.

Réalisations interrégionales
– Priorisation des maladies infectieuses
– Guide de surveillance de la dengue
– Plans relatifs à l’alerte et à la gestion des situations urgence sanitaire (Pragsus)
– Programmes de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies de dengue(Psage)

Des outils de diffusion d’information
Les bulletins: d’Alerte et de Surveillance Antilles-Guyane: BASAG de 2003 à 2008 puis les bulletins de Veille Sanitaire: BVS depuis 2010
Les points épidémiologiques (dengue, grippe, bronchiolite, gastro-enterite…)
La page Cire de Guadeloupe,  sur le site de l’ARS, ou sur le site InVS.

 

3èmes Journées Inter-Régionales de Veille Sanitaire des Antilles-Guyane, octobre 2012.

3eme JIRVS
Les 3èmes JIRVS Antilles-Guyane ont eu lieu au Gosier les 26 et 27 octobre 2012. Le BVS-AG, aout-sept.2012 y est consacré, avec des résumés des communications, et sur le site de l’INVS un accès en ligne aux diaporamas supports des communications orales, classées par sessions:

– veille et recherche (surveillance animale, génotypes du BK…)
international (règlement sanitaire, alertes…)
environnement ( chlordécone, algues, brumes du Sahara…)
santé publique (cancers, vaccinations…)
émergences (grippe, chikungunya…)
infectieux (dengue, rubéole, rougeole, VIH…) avec une session spéciale leptospirose (incidence et mortalité, cas groupés…)

Point sur la BRONCHIOLITE.

Définition de cas : dyspnée expiratoire avec signes obstructifs et difficulté à tousser survenant dans un contexte infectieux chez des enfants âgés de 0 à 2 ans.

Epidémies de bronchiolite en Guadeloupe depuis 2009 (source : INVS)

La bronchiolite est une affection respiratoire fréquente (30 % de la population concernée chaque année, en metropole), problème de santé publique
– épidémies saisonnières (automne-hiver)
– virus causal est le virus respiratoire syncitial (VRS) dans 60 à 90% des cas :
– transmission directe ( voies aériennes) et indirecte (contact des mains et surfaces infectées)
– incubation de 2 à 8 jours
le diagnostic est clinique : rhume banal (3-4 j) plus ou moins fébrile (<   38,5°C), accompagné d’une toux sèche et tenace, et d’une dyspnée expiratoire sifflante.
– guérison spontanée est habituelle en 1 à 4 semaines
la prise en charge recommandée (ANAES 2000) est basée sur l’hygiène des mains et des surfaces, la surveillance (alimentation, hydratation, et signes de gravité), le désencombrement des voies aériennes, le couchage proclive, la kine respiratoire si encombrement.

Une fiche bronchiolite INPES d’information à distribuer aux parents est disponible.

La présence de critères de gravité (1% des cas) impose l’hospitalisation :
– aspect “ toxique ” (altération de l’état général)
– survenue d’apnée, présence d’une cyanose
– fréquence respiratoire > 60/minute
– âge < 6 semaines
– prématurité < 34 SA, âge corrigé < à 3 mois
– cardiopathies sous-jacente, pathologie pulmonaire chronique grave
– saturation artérielle transcutanée en oxygène (SpO²tc) < 94 %
– troubles digestifs compromettant l’hydratation, déshydratation (perte de poids > 5%)
– difficultés psychosociales
– présence d’un trouble de ventilation confirmé par une radiographie thoracique.

A lire: l’article PRESCRIRE qui a fait polémique en décembre 2012 chez les kinésithérapeutes… avec les résultats d’une synthèse méthodique d’un groupe du Réseau Cochrane sur neuf essais randomisés kinésithérapie respiratoire versus absence de kinésithérapie respiratoire, chez 891 des nourrissons hospitalisés pour bronchiolite, avec une balance bénéfices-risques défavorable.

Source: Agence Nationale d’accréditation et d’Evaluation en Santé, Union Régionale de Médecins Libéraux d’Ile de France. Prise en charge de la bronchiolite du nourrisson. Conférence de consensus. Paris : ANAES 2000;1-23. Conférence de consensus ANAES 2000 : prise en charge de la bronchiolite  

Voyager en GUYANE

Quelques liens utiles à consulter avant de partir en GUYANE FRANCAISE:
– La page GUYANE FRANCAISE du site Santé-Voyages.com avec des données générales (géographie, langue…), des données sanitaires (vaccinations, risques…) et de sécurité
La page médecine des voyages en GUYANE de l’Institut Pasteur avec les actualités épidémiologiques, les vaccinations, la prévention du paludisme.
– La dernière carte réactualisée du risque PALUDISME en GUYANE FRANCAISE , sur le site de l’institut Pasteur de Guyane.
– Les derniers points épidémiologiques de GUYANE sur le site de l’InVS, concernant notamment le paludisme, la dengue, la grippe, la fièvre jaune…

RAPPEL concernant la FIEVRE JAUNE:
Le dernier cas de fièvre jaune en Guyane date de 1998: BEH 1998;39
La vaccination est OBLIGATOIRE en Guyane depuis 1967. Valable 10 ans, elle est efficace à partir du 10ème jour suivant la première vaccination et dès le premier jour du rappel. Contre indication en cas d’allergie aux oeufs. Dérogation chez les femmes qui allaitent, jusqu’aux 6 mois du nourrisson, sauf en situation épidémique.

LES LIEUX de VACCINATION contre la fièvre jaune en Guadeloupe sont :
– Institut Pasteur de Guadeloupe:  0590 69 40 43, du lundi au vendredi, de 8 à 14h. On y dispense les ordonnances de prophylaxie paludisme, et les vaccinations du voyageur aux tarifs suivants (CB ou espèces): Fièvre jaune: 45 euros, Hépatite A: 52 euros, Fièvre typhoïde: 42 euros, leptospirose: 55 euros, rage: 53 euros, méningocoque: 52 euros.
– Centre Médical de l’Aéroport (CMA): 0590 83 61 24, 7 jours/7, de 9 à 23h, au tarif de 110 euros. Pour une vaccination urgente (départ immédiat) se présenter au médecin entre 2 consultations. 

Département de Médecine Générale de Guadeloupe.

Depuis 2004, la Médecine Générale est une Spécialité.
Le Diplôme des Etudes Spécialisées de Médecine Générale (DESMG), est préparé sous l’égide de l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG).univ

La filière universitaire à été mise en place, avec des missions de recherche et d’enseignement, et l’attribution de postes universitaires:
Dr Jeannie HELENE-PELAGE, Professeur des Universités (PU) associée et Coordinatrice du DESMG
– Dr Franciane GANE-TROPLENT, Maitre de Conférence (MCU) associée.
– au poste de Chef de Clinique Universitaire (CCU) le Dr Wale KANGAMBEGA puis actuellement le Dr Philippe CARRERE.

Le DMG, a mis en place un site sur lequel vous pouvez  notamment trouver:
– l’annuaire de la Faculté de Médecine
– la liste des Maîtres de Stage Universitaires (MSU)
– la liste des DIU proposés par l’UAG (Guadeloupe, Martinique et Guyane) pour l’année universitaire 2012-2013
– l’index des thèses de Médecine soutenues dans le cadre de l’UAG depuis 1999 (à consulter à la bibliothèque, en attendant de pouvoir un jour les télécharger…)
– la liste des recommandations HAS
– des liens utiles notamment pour la recherche bibliographique…