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Sentinelles971

Le blog d'information des Médecins Généralistes de Guadeloupe

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Point sur l’ostéoporose.

La prévalence de l’ostéoporose densitométrique (T-score ≤ – 2,5) augmente à partir de 50 ans, entrainant une augmentation exponentielle des fractures.
On estime que chaque année, en France, surviennent environ 75 000 fractures vertébrales, 50 000 fractures de l’extrémité supérieure du fémur, et 35 000 fractures du poignet (Pouteau-Colles).
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Aporose, est site gratuit et indépendant d’Aide à la Prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’Ostéoporose.
Cet outil professionnel est destiné aux professionnels de santé en soins primaires, et répond notamment aux questions de qui? et comment? dépister, et traiter.
Cinq rubriques sont accessibles à partir du menu principal:
1) DIAGNOSTIC :
Dépistage ciblé de la population à risque, notamment après calcul et interprétation du FRAX score.
– Indications remboursées de l’ostéodensitométrie (à hauteur de 70 % du tarif de base de 39,96€), modèle d’ordonnance.
CAT devant une fracture : éliminer une autre étiologie
– Interprèter l’ostéodensitomêtrie.

2) TRAITEMENT : prise en charge globale incluant:
– Prévention primaire de l’ostéoporose.
– Prise en charge des facteurs de risque de fracture, notamment les apports en vitamine D +/- calcium, et les formes disponibles.
Traitement spécifique: indications et choix du traitement en fonction des AMM actualisées, recommandations, contre-indications, effets indésirables… durée.

3) SUIVI : clinique et ostéodensitométrique en particulier si institution d’un traitement.

4) RECOMMANDATIONS présentées avec un résumé et le lien vers la source originale, concernant notamment:
– les pratiques françaises, européennes ou canadiennes.
– les traitements spécifiques, la vitamine D ou le calcium.

5) DOCUMENTS : supports téléchargeable, de modèles de prescriptions, ou fiches d’informations destinées au patient.

EN PRATIQUE: En Guadeloupe, 2 adresses pour l’ostéodensitomêtrie:
– Cabinet de radiologie du Dr THIONVILLE, à Pointe-à-Pitre.
– Centre de radiologie de Grande-Terre, à Morne-à-l’eau.
NB: Faire mention sur lordonnance du poids et de la taille du patient.

Source: Actualisation des recommandations françaises du traitement de l’ostéoporose chez la femme ménopausée, présentation du Dr Orcel, aux Entretiens de Bichat en septembre 2013.

Clinique: Chikungunya versus Dengue.

dengue versus chik

On retiendra aussi concernant:
 l’éruption:
• dans le Chikungunya: précoce, de type maculo-papuleuse, prurigineuse (comme une allergie), notamment au niveau des paumes et plantes.
• dans la Dengue: en général vers J5 (avec la chute de la fièvre), de type rash diffus (comme un coup de soleil), qui sur peau claire garde l’empreinte des doigts quelques secondes après la fin de la pression.

 les arthralgies du Chikungunya, intéressent les extrémités, avec des signes +/- inflammatoires (œdèmes, rougeur).

chik artic

Outil: Arbres décisionnels sur « Voix Médicales »

voix medVOIX médicales, le blog de l’expertise médicale généraliste indépendante… propose dans sa rubrique « Aides Pratiques », des arbres décisionnels simples, donnant accès en bas de page au détail des éléments médicaux et des liens utiles correspondants à la situation choisie. 

6 thèmes sont actuellement référencés:
– prise en charge de l’HTA, avec ou sans facteurs de risque, chez la femme enceinte…
– anticoagulation orale en cas de FA, avec calcul des scores HAS-BLED et CHADS₂DS₂VASc, aidant à la décision thérapeutique, et au choix de la classe (cf biblio et liens avec articles de référence)
– choix d’une contraception: méthode (indice de Pearl, effets indésirables…), en fonction de situations de vie (IVG, accouchement, allaitement…), et de critères médicaux (age, tabac, diabète, HTA…)
– CAT en cas d’oubli de contraception (orale, patch…)
dépistage du cancer du sein, une série de liens pertinents, pour vous faire une opinion.
– prise en charge des pathologies thyroïdiennes: dysthyroïdies et nodulesdiagnostic, suivi, médicaments en cause…

Outil i-phone: Urgences pédiatriques.

outil pedUne application i-Phone du célèbre  «Urgences pédiatriques» (2300  pages), est née :-), destinée aux soignants,  elle est adaptée à bon nombre de situations et à tous les terrains (des pays développés aux zones peu médicalisées).

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L’application reprend l’intégralité de l’ouvrage avec :
331 fiches traitant des pathologies du prématuré au grand adolescent (au domicile, sur la voie publique, au cabinet, en milieu hospitalier  médical ou chirurgical), détaillant les moyens les plus rapides pour établir le  diagnostic et proposant les stratégies de soins à mettre en place
96  fiches dédiées aux examens complémentaires, et gestes
259 fiches de produits pharmacologiques
59  fiches de normes/diagrammes/abaques
300 figures et 420  tableaux
– et de nombreuses coordonnées et références utiles  au quotidien.

L’accès à l’information est rapide grâce à:
– un moteur de recherche et plus  de 50 000 mots clés,
– une grande simplicité d’utilisation,
– une recherche par menus déroulants: consultation, outils, médicaments
– de nombreux liens à l’intérieur des fiches
– la  possibilité de marquer des « favoris ».

Disponibles sur iTunes, une version « lite » gratuite et une version complète en français pour 49,99 euros.

L’entretien du 1er trimestre de grossesse.

A l’occasion de chaque nouvelle grossesse, la femme enceinte à la possibilité de se préparer à l’accouchement, la naissance et l’accueil de son enfant grâce aux 8 séances de « Préparation à la Naissance et à la Périnatalité » (PNP) entièrement prises en charge par la Sécurité Sociale.

Lorsque cette préparation est débutée tôt, la première de ces séances est un entretien individuel, ou en couple, « l’entretien du 4ème mois », avec une sage femme ou un médecin. Elle peut être réalisée durant le premier trimestre de grossesse et permet à la patiente d’exprimer ses attentes, de répondre à ses interrogations, d’évoquer d’éventuelles difficultés et de lui apporter des conseils personnalisés.

liste Sagefemme PMI (2)

EN PRATIQUE, EN GUADELOUPE:
Ce sont les sages-femmes libérales (Liste des SF Lib 04 2014) et les sages-femmes de la PMI (liste ci-contre) qui font les entretiens du 1er trimestre.

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L’ENTRETIEN INDIVIDUEL DU 1er TRIMESTRE de la grossesse est inclus dans la PNP pour laquelle des recommandations pour la pratique clinique ont été publiées par la Haute Autorité de Santé (HAS) en Novembre 2005.
C’est une mesure centrale du plan périnatalité 2005-2007. Il peut avoir lieu plus précocement ou plus tardivement si le besoin est exprimé.
L’entretien individuel ne se substitue pas aux consultations de suivi de la grossesse. Il permet de structurer la PNP et de coordonner les actions des professionnels autour de la femme enceinte.
Il est pris en charge par les caisses d’assurance maladie à 100%.

Il s’agit d’impliquer la femme et le couple dans une démarche de prévention, d’éducation et d’orientation, indiquer les contenus essentiels à aborder lors des séances prénatales, repérer les situations de vulnérabilité et proposer une aide, adapter le suivi en fonction des besoins et des difficultés de la femme et du couple.

La Direction Générale de la santé a offert aux professionnels qui mèneront l’entretien un cadre d’exercice pour une meilleure mise en route, parallèlement aux recommandations de la HAS:
•un entretien précoce, individuel, ou en couple
• proposé systématiquement au moment de la confirmation de la grossesse
• réalisé durant le 1er trimestre de la grossesse par une sage-femme ou un médecin
• ne doit pas se substituer à la première consultation médicale de suivi de la grossesse
• est une aide pour le professionnel, qui assure le suivi médical de la grossesse, qui pourra ajuster sa vigilance grâce aux transmissions.

Objectifs:
Cet entretien doit être conduit avec tact, la femme et le couple doivent être mis en confiance. Ils doivent pouvoir en toute sérénité exprimer leurs attentes, leurs besoins, leur questionnement. Ils doivent pouvoir livrer leurs ressentis, leurs angoisses, les traumatismes actuels ou anciens qui pourraient être source de difficultés ultérieures. 

Les buts recherchés sont :
• Présenter le dispositif de suivi de la grossesse
• Situer dans ce dispositif l’intervention des professionnels
• Préciser sa manière de travailler avec les autres professionnels
• Anticiper les difficultés somatiques, psychologiques et sociales qui pourraient advenir
• Compléter ou donner des informations sur les facteurs de risque, les comportements à risque et des conseils d’hygiène de vie
• Encourager la femme ou le couple à participer aux séances de PNP.

Ainsi l’entretien du 1er trimestre permet de :
1- Apprécier la santé globale de la femme enceinte (aspects somatique, psychologique et social) dans le but de permettre aux professionnels de santé de mieux connaître la femme ou le couple et leur contexte de vie, explorer le vécu de la grossesse en consolidant les compétences personnelles de la femme, conforter le couple dans son projet de grossesse et de naissance (choix des modalités d’accouchement, possibilités d’accompagnement pendant la grossesse et après la naissance), permettre aux femmes enceintes et aux futurs pères de mobiliser leurs ressources personnelles et sociales pour faire face aux changements induits par la grossesse et l’arrivée d’un enfant.
2- Informer sur les ressources de proximité et le rôle des professionnels autour de la femme enceinte. L’objectif est de présenter l’offre de soins, l’organisation du travail en réseau, les droits liés à la maternité, (congés pour la mère et le père, droits du travail et droits sociaux) également faire le point sur le suivi médical et son importance tout au long de la grossesse.
3- Informer précocement sur la prévention des facteurs de risque et comportements à risque. Il faut donner des informations sur les risques liés au mode de vie, des conseils d’hygiène alimentaire et de nutrition et une information sur les risques infectieux et alimentaires. Souligner les risques de l’automédication, de la consommation d’alcool, de tabac et de drogues.
4- Identifier les besoins d’information et les compétences parentales. Il est important d’insister sur l’accueil de l’enfant dans les meilleures conditions, de soutenir la fonction parentale. Il sera précisé aux parents que leur expérience va être consolidée, un apprentissage leur sera proposé concernant les soins à l’enfant, l’alimentation, le couchage, la prévention, la sécurité au domicile.
5- Repérer les facteurs de vulnérabilité (somatique, social, psychoaffective), susceptibles de compromettre la santé de l’enfant, de perturber l’instauration d’un lien entre les parents et l’enfant, voire de nuire à la protection et à la sécurité de l’enfant.
Il apparaît important de ne pas réduire les difficultés aux seules situations connues comme la précarité et un bas niveau socio-éducatif, mais de les élargir à d’autres facteurs.
Il est essentiel d’identifier une addiction (alcool, drogue, médicament, tabac), et également de convaincre les femmes de ne pas taire l’existence de violences conjugales.
6- Créer un premier lien avec des professionnels de santé autour de la femme, de sa famille, de la période anténatale à la période postnatale.
Ceci afin de proposer précocement une réponse adaptée aux difficultés, pouvoir adresser rapidement la patiente en consultation spécialisée en cas de besoin, envisager une conduite à tenir devant de réelles situations de danger ou d’insécurité (violences, isolement extrême …), adapter le suivi en fonction des besoins tout au long de la grossesse, à la naissance et en postnatal.

Il doit permettre:
• D’orienter vers des dispositifs d’aide et d’accompagnement si nécessaire
• De transmettre des informations aux professionnels susceptibles d’apporter une aide.
• De donner des informations (Offre de soins de proximité; missions et fonctionnement du réseau; rôle des professionnels; alternatives locales de séances de PNP)
• De consolider le projet de naissance.

Cet entretien dure en moyenne 45 mn et constitue par sa durée et ses circonstances un espace de temps et de lieu propice à découvrir les facteurs de risques qui échapperaient à une consultation classique, même bien menée.

Tous les éléments recueillis doivent être consignés dans le carnet de maternité dont la remise doit constituer le premier geste à accomplir lors de la découverte et la déclaration d’une grossesse.
Il permettra de porter des informations à la parturiente, de l’accompagner tout en restant en étroite collaboration avec d’autres professionnels de santé dont elle pourrait avoir besoin tout au long de sa grossesse. Il doit permettre de personnaliser et de mieux adapter le parcours du suivi de la grossesse tout en respectant le libre choix de la patiente.

Article rédigé par Mme Francelise NADESSIN, sage-femme coordonnatrice administrative du Réseau Périnat « Naître en Guadeloupe », et présidente de l’Ordre Départemental de Guadeloupe des sages-femmes.