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Sentinelles971

Le blog d'information des Médecins Généralistes de Guadeloupe

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Sites médicaux belges.

La médecine vue par nos voisins francophones belges:
Minerva
 est une revue d’Evidence-Based Medicine dont le but est la promotion et la diffusion d’une information scientifique indépendante vers les professionnels, par une analyse critique (en français) des publications pertinentes dans la littérature internationale.

Farmaka  est un centre indépendant d´information sur les médicaments qui tente de promouvoir une prescription rationnelle, en sélectionnant des médicaments à la fois sur des critères scientifiques (selon les principes de l’Evidence Based Medicine) et économiques.
Le site met en ligne:
– des dossiers thématiques d’actualité, appelé « visiteurs médicaux indépendants » (ex: contraception, ostéoporose, anticoagulants et ACFA…)
– des « formulaires MRS » conçus comme outils de référence pour la prescription chez les personnes âgées.

– L’AMUB (Association des Médecins anciens étudiants de l’Université libre de Bruxelles), est une structure post-facultaire de Formation Médicale Continue.
Elle publie en ligne La Revue Médicale de Bruxelles, ouverte aux contributions de la communauté scientifique internationale et indexée dans les grandes bases de données (Index Medicus, Medline). Elle promeut la réflexion en matière d’éthique, et d’évolution de la médecine dans la société, avec 6 numéros par an (donc un consacré  à son congrès annuel: les  Journées d’Enseignement Postuniversitaire organisées en septembre).

– La Société Scientifique de Médecine Générale belge (SSMG), avec notamment accès gratuit aux numéros de plus de 3 mois de la revue de la médecine générale, avec un index alphabétique par thème

Outil en cancérologie.

Sur le site Oncomip, un ensemble de référentiels en cancérologie, avec notamment:
– un moteur de recherche par spécialité pour la documentation de référence 
– le lien avec l’AFSOS pour tous les référentiels concernant les soins de support
– les  fiches d’information sur les chimio (orales et injectables) à destination des professionnels et des patients, avec notamment des effets indésirables prévisibles, et leur surveillance, les précautions d’emploi (horaire de prise, avec ou sans eua, écrasable ou pas… élimination des déchets… et autres conseils)
Exemple dans le cancer du sein avec la fiche médecin ARIMIDEX et la fiche patient ARIMIDEX
arimidex

Unité de ré-adaptation cardiovasculaire.

L’Unité de ré-adapatation cardio-vasculaire du Dr Atallah à Basse-Terre propose 2 « formules »:
–  Réadaptation cardio-vasculaire sur un mois (en hospitalisation de jour s’il  habite la Basse-Terre soit en hospitalisation de semaine (x 4) s’il habite la Grande-Terre) pour les patients artéritiques, coronariens, insuffisants cardiaques…

– Unité Insuffisance Cardiaque (UIC) exclusivement réservée aux patients insuffisants cardiaques, lors d’une hospitalisation de une semaine.

La fiche programmation UIC et/ou la demande réadaptation CV préalablement complétées par le médecin peuvent être faxée (0590 8096 53), ou envoyée par courrier ou par mail (lydia.promeneur@ch-labasseterre.fr) Mme PROMENEUR qui se charge de la programmation des patients (téléphone: 0590 80 54 51)

En kréol…

Un travail du Pr Jeannie HELENE-PELAGE, à l’origine en 2011 d’une 1ère version actualisée en 2015 de l’anatomie en créole, du lexique médical créole 2015.
anatomie en kréol

« A l’heure de la communication et de la multiplicité des médias, pourquoi proposer un lexique médical créole 2015 ?
Le langage médical populaire se situe dans le champ immense de la parole non écrite. Dans notre société guadeloupéenne marquée par l’oralité, il revêt une importance particulière : il dit la souffrance, la maladie et touche chacun au plus profond du corps.
Ce recueil de mots glanés au fil des consultations à la faveur du colloque singulier médecin/malade rend compte de la diversité de notre patientèle d’horizons créolophones différents, partageant cependant la même langue : le créole.
Puisse cet outil s’enrichir de l’expérience des autres praticiens et servir à l’indispensable rencontre avec l’autre. »
Pr. Hélène-Pelage, 2011

Consultation troubles de la voix et déglution.

voixLe service ORL du CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes prpose une consultation de phoniatrie : troubles de la voix et de la déglutition,  assurée par le Docteur Jérémy Guillé (ORL) et Johanna David (orthophoniste).

Elle se déroule le jeudi matin au CHU de Pointe-à-Pitre, 7ème étage.
Les rendez-vous se prennent:
– par téléphone au 0590.89.14.60
– par mail jeremy.guille@chu-guadeloupe.fr

Recommandations anti-agrégants plaquettaires.

Les recommandations HAS 2012 disent:
– EN PREVENTION PRIMAIRE:
•En l’absence de diabète, une inhibition plaquettaire au long cours par aspirine seule (75-160 mg/j) est recommandée lorsque le risque cardio-vasculaire est élevé (SCORE > 5% calculé avec par exemple ce calculateur).

• En cas de diabète, recommandé si risque cardio-vasculaire élevé, soit:
risque > 5% après calcul du risque selon l’équation de risque de l’UKPDS
– une atteinte rénale: micro-albuminurie confirmée ou protéinurie
– une maladie coronaire silencieuse documentée
– au moins deux facteurs de risque parmi les suivants :
âge > 50 ans pour les hommes et > 60 ans pour les femmes
durée de diabète > 10 ans
hypertension artérielle
tabagisme
dyslipidémie
antécédents familiaux de maladie cardio-vasculaire précoce

– EN PREVENTION SECONDAIRE, l’inhibition plaquettaire est recommandée :
• en monothérapie par 75-325 mg/j d’aspirine (clopidogrel en cas de contre-indication à l’aspirine) après AVC ou AIT ou en cas de maladie coronarienne stable (y compris après pontage) ou d’AOMI symptomatique
• en bithérapie (aspirine 75-160 mg/j + clopidogrel), après IDM (avec ou sans pose de stent) ou pose d’un stent hors contexte d’IDM
• en bithérapie aspirine + prasugrel ou aspirine + ticagrelor dans les suites d’un syndrome coronarien aigu.

En cas de chirurgie, sous réserve de l’analyse bénéfice/risque, il est recommandé:
• de poursuivre l’inhibition plaquettaire, dans les situations suivantes : cataracte, chirurgie cardiaque, dentaire, dermatologique, orthopédique, ou vasculaire.
• de l’arrêter dans les chirurgies suivantes: amygdalectomie, chirurgie urologique, glaucome, neurochirurgie.

L’arrêt temporaire des antiplaquettaires expose à un risque accru d’événement vasculaire, et doit faire l’objet d’une réflexion sur le bénéfice/risque et la date de reprise du traitement.

Concept de fragilité.

Le concept de « fragilité » – que ce soit chez le sujet agé ou non – est ancien (on a toujours parlé de nos patients « fragiles »), mais le concept a depuis les années 2000 de nouvelles « mises en perspectives », en optant pour des prises en charges (PEC) adaptées:
– d’une part: PEC agressives, en se basant sur l’espérance de vie,  pour les patients définis comme « robustes ou vigoureux »
–  d’autre part: PEC moins agressives, en cherchant le maintien de la qualité de vie, pour les patients définis comme fragiles ou dépendants.

Le vieillissement comme la maladie diminuent nos capacités d’adaptation à l’environnement, mais il convient de distinguer:
la comorbidité (>2 maladies diagnostiquées).
Une étude de 2001 à montré que 7% des fragiles n’avaient aucune pathologie, et 25% une seule maladie.
la dépendance (≥ 1 activité de la vie quotidienne, avec les échelles ADL de Katz ou IADL de Lawton).
La même étude a montré que 63 % des fragiles n’avaient aucun critère ADL, et 27 %  aucun critère IADL.
la fragilité se définie comme « un syndrome clinique. Il reflète une diminution des capacités physiologiques de réserve qui altère les mécanismes d’adaptation au stress. Son expression clinique est modulée par les comorbidités et des facteurs psychologiques, sociaux, économiques et comportementaux. Le syndrome de fragilité est un marqueur de risque de mortalité et d’événements péjoratifs, notamment d’incapacités, de chutes, d’hospitalisation et d’entrée en institution. L’âge est un déterminant majeur de fragilité mais n’explique pas à lui seul ce syndrome. La prise en charge des déterminants de la fragilité peut réduire ou retarder ses conséquences. Ainsi, la fragilité s’inscrirait dans un processus potentiellement réversible» (Rolland 2011).

Parmi les déterminants on retiendra, les critères suivants, qui renvoient au « manger/bouger » du PNNS:
– nutritionnels: perte de poids > 5kg ou >5% dans l’année
– musculaires: faiblesse qui peut s’estimer par la poignée de main, ou la vitesse de marche ++
– neuro-psy: troubles cognitifs (MMS de Folstein), dépression (GDS ou HAMILTON)
sensoriels: trouble de la vue et/ou audition

A lire aussi : la plaquette HAS « repérage précoce de la fragilité »