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Sentinelles971

Le blog d'information des Médecins Généralistes de Guadeloupe

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Procédure en cas d’Accident d’Exposition au Sang (AES).

DÉFINITION: Un accident exposant au sang (AES) est défini comme tout contact avec du sang ou un liquide biologique contenant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre ou coupure) soit une projection sur une muqueuse (oeil, bouche) ou sur une peau lésée.

QUELQUES CHIFFRES, issus de la surveillance des accidents avec exposition au sang dans les établissements de santé français en 2010.
Sous l’égide du Réseau d’Alerte, d’Investigation et de Surveillance des infections nosocomiales (Raisin) et avec le Groupe d’Étude sur le Risque d’Exposition des Soignants aux agents infectieux (Geres), la surveillance des AES utilise des méthodes harmonisées au niveau national depuis 2002.
En 2010, deux établissements de soins de Guadeloupe (le CHU de Pointe-à-Pitre-Abymes, et la Clinique des Eaux Claires) participe au recueil au sein du CCLIN Sud-Ouest.

L’objectif de cette surveillance est de décrire les circonstances précises de survenue des AES pour améliorer leur connaissance et guider les stratégies de prévention qui repose avant tout sur la vaccination contre l’hépatite B des personnels, la formation, le respect des précautions standard, et l’utilisation rationnelle de matériel de sécurité.

Le risque moyen de transmission après exposition percutanée au sang d’un patient infecté est de 0,3% pour le VIH, entre 0,5 et 3% pour le VHC et entre 2 et 40% pour le VHB en l’absence de vaccination ou d’immunisation antérieure.

La transmission de virus par AES fait l’objet d’une surveillance particulière par l’institut de veille sanitaire, depuis 1991 pour le VIH, 1997 pour le VHC et 2005 pour le VHB.
En France, au 31 décembre 2009, 14 cas documentés (prouvés) et 35 cas présumés de séroconversions VIH et 64 cas prouvés de séroconversions VHC, après AES professionnels, ont été recensés. Aucun cas de contamination par le VHB n’a été déclaré depuis 2005.

Le décret n°94-352 du 4 mai 1994 relatif à la protection des travailleurs contre les risques résultant de leur exposition à des agents biologiques prévoit qu’il est de la responsabilité de l’employeur d’évaluer le risque biologique et de mettre en place les procédures requises et la mise à disposition des matériels permettant de prévenir le risque de contamination biologique (Art. R. 231-62-3, alinéa 2e).

La piqûre avec une aiguille souillée est l’AES le plus à risque de contamination. Dans la majorité des cas, la piqûre survient après le geste, au retrait de l’aiguille, lors de son recapuchonnage, avec un matériel traînant ou déposé transitoirement.

En 2010, 17 039 AES ont été recensés dont la majorité (59,9%) est notifiée par les personnels paramédicaux. Les AES sont dûs dans 51% des cas à des actes infirmiers, 19% des actes chirurgicaux, et 4% des actes médicaux.
Dans 8 cas sur 10, les AES documentés sont des accidents percutanés. Les piqûres représentent 68% des cas, les projections 18%, et les coupures 11%. Le port des gants est absent dans 29% des AES. Et dans 26% des AES, il n’y avait pas de collecteur d’aiguille à proximité.

Il est à noter que la dernière contamination professionnelle par le VIH en France date de 2004 et fait suite à une projection massive de sang au niveau oculaire.

La CONDUITE A TENIR en cas d’AES, est présentée sur les sites du Geres (Groupe d’Étude sur le Risque d’Exposition des Soignants aux agents infectieux) et atousanté (spécialisé dans les maladies professionnelles).

La conduite à tenir après un AES doit être connue de tous!
Elle est rappelée dans la circulaire inter-ministérielle n°2008-91 du 13 mars 2008 du Ministère de la Santé et du Ministère du Travail visant à préciser le dispositif permanent garantissant la possibilité d’un accès à une prophylaxie contre le VIH dans un délai court quelque soit le lieu et le mode d’exercice – public, privé ou libéral – de la personne victime d’une exposition à du sang potentiellement contaminant.

1/ NETTOYER ET DÉSINFECTER  immédiatement:
En cas de piqûre, blessure, contact avec une peau lésée:
– stopper l’activité en cours
– laisser saigner, MAIS NE PAS PRESSER POUR FAIRE SAIGNER
– nettoyer à l’eau et au savon, rincer abondamment, sécher
– réaliser l’antisepsie de la plaie par trempage au moins 5 minutes dans du Dakin®, ou  de l’eau de Javel à 10° diluée au 1/10, ou de la BETADINE® dermique (jaune), ou de l’alcool à 70°.

en cas de projection sur les muqueuses ou l’œil: rincer abondamment à l’eau ou au sérum physiologique durant au moins 5 minutes.

2/ CONTACTER IMMÉDIATEMENT UN MÉDECIN RÉFÉRENT (pour la prophylaxie du VIH) ou le médecin des urgences de l’établissement le plus proche, si possible dans l’heure qui suit pour:
évaluer l’importance du risque infectieux en fonction des éléments suivants: type d’exposition, profondeur de la blessure, type d’aiguille ou de matériel en cause, nature du liquide biologique, statut sérologique et clinique du patient source.
initier si besoin une chimioprophylaxie au plus vite, et un suivi sérologique.

On rappelle que la mise en route rapide d’une prophylaxie post-exposition par un traitement antirétroviral adapté peut réduire de 80% le risque de contamination par le VIH.

EN PRATIQUE en Guadeloupe:
CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes: Service des Maladies Infectieuses en semaine de 8h à 16h, sinon Service des Urgences.
Centre Hospitalier (CH) de Basse Terre: Service des Urgences 7j/7 24h/24, ou CIDDIST du CHBT aux heures ouvrables.
CH de Marie-Galante: Service des Urgences 7j/7 24h/24
CH de Saint-Martin: Service des Urgences 7j/7 24h/24, ou CIDDIST aux heures ouvrables
CH de Saint-Barthélémy: Service des Urgences 7j/7 24h/24

3/ RECHERCHER ACTIVEMENT LE STATUT SÉROLOGIQUE  DE LA PERSONNE SOURCE avec les tests suivants:
– tests rapides d’orientation et de diagnostic (TROD), à confirmer ensuite par une sérologie VIH.
– sérologie VHC.
– sérologie VHB complète.

NB1: Si la personne source est porteuse connue du VIH, avec son accord, contacter son médecin pour adapter le traitement post-exposition de la personne exposée.
NB2: ce que dit le droit concernant le fait de pratiquer un test VIH sans le consentement.

4/ FAIRE ÉTABLIR UN CERTIFICAT MEDICAL INITIAL (sur un formulaire violet d’Accident du Travail/Maladie Professionnelle), par le médecin qui vous prend en charge, utile seulement si vous avez souscrit une assurance volontaire individuelle auprès de votre Caisse.
Et dans ce cas, vous devez envoyer, dans les 48h, à la CGSS de votre lieu de résidence, le certificat médical ainsi que le résultat du test sérologique pratiqué avant le 8ème jour suivant l’AES.

NOTE EXPLICATIVE IMPORTANTE, sur la couverture «Accident du Travail – Maladie Professionnelle» des libéraux: Les praticiens et auxiliaires médicaux libéraux, même conventionnés ne bénéficient pas de la prise en charge spécifique de la branche Accident du Travail-Maladie Professionnelle prévue au titre IV du code de la Sécurité Sociale (couverture à 100% des soins, appareillages et pharmacie et versement dès le 1er jour d’indemnités journalières), la condition de subordination (employeur/salarié) faisant défaut (articles L411-1 et L412-1 du code de la Sécurité Sociale).
Il est donc possible de souscrire une assurance volontaire individuelle auprès de votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie, en faisant une demande sur le formulaire S6101C ou cerfa 11227*02.
La cotisation est basée de les revenus libéraux (compter dans les 50€/trimestre). Les prestations sont celles prévues par la législation relative aux accidents  du travail, à l’exception de l’indemnité journalière pour incapacité temporaire.
Cependant cette assurance n’est pas indispensable.
En effet, en l’absence de cette couverture spécifique, vous serez pris en charge au titre de la branche maladie comme pour n’importe qu’elle maladie, c’est-à-dire selon le taux de remboursement et le tarif conventionnel applicables (et non à 100% comme pour la branche « accidents du travail »).
Si vous bénéficiez d’une complémentaire-santé, elle prendra en charge la part restante.

5/ FAIRE LE SUIVI SEROLOGIQUE jusqu’au 3ème mois qui suit l’AES (ou 4ème mois si un traitement prohylactique a été prescrit). Ce suivi peut être prolongé jusqu’au 6ème mois en cas de risque VHC.
Adresser à la caisse le résultat des sérologies pratiquées au 3ème mois (ou 4ème mois si un traitement prophylactique a été prescrit).

6/ FAIRE ETABLIR UN CERTIFICAT FINAL au 6ème mois si tests négatifs, ou à la fin des soins, (toujours si vous avez souscrit l’assurance volontaire).

Sources: article Couverture Risque Accident Travail/Maladie Professionnelle pour le libéral sur le forum des  l’internat Antilles-Guyane, et Procédure Ameli-Val d’Oise, en cas d’AES pour les infirmiers libéraux
Biblio:  http://www.cclin-sudouest.com/pages/thema_aes.html

Article relu et corrigé par le Dr François BISSUEL, du CIDDIST du CHBT. 

Le premier cas diagnostiqué de la DREPANOCYTOSE dans le monde…

était Caraïbéen…
Il s’appelait Walter Clément NOËL (21 juin 1884 – 2 mai 1916), et cela se passait en 1905 à Chicago dans le même quartier et au même moment où était créé le ROTARY CLUB.

A deux mois de la Journée Internationale de la Drépanocytose (19 juin 2013), les membres du Rotary Club de Pointe-à-Pitre-Jarry, ont rendu un hommage à Walter Clément NOEL à la Grenade dont il était originaire et où il est enterré.

rotary drepano

Ce sont un peu de culture générale, et une très jolie histoire que le Rotary Club de Pointe-à-Pitre-Jarry, et son président le Dr Guy HALLEY, ont partagé avec nous, et je les en remercie 🙂

Outil: le portail sesam-vitale.

EspacePro nous permet d’avoir accès aux droits de certains patients (ALD, CMU, médecin traitant ou pas…), mais cet accès est conditionné et limité:
par l’utilisation d’EspacePro, et sa lenteur d’exécution…
par l’utilisation de la carte vitale (CV), et donc impossible pour les AME par exemple, ou tous ceux qui n’ont pas pour une raison ou une autre de CV…
et aux seuls assurés CGSS, et donc impossible pour les autres organismes (LMDE, RSI, MSA, ENIM, MGEN…)

Il existe une façon de faire bien plus efficace (et rapide) et non conditionnée aux 3 points cités précédemment. Il s’agit du PORTAIL SESAM-VITALE, avec un accès sécurisé via la connexion CPS (Carte Professionnelle Santé), à l’adresse suivante https://portail.sesam-vitale.fr/cdr/accueil.

SUR LE PORTAIL,il faut:
• choisir un organisme (Assurance Maladie, LMDE, RSI, MSA, ENIM, MGEN…)
• puis lancer une recherche, à partir des nom et prénom de l’assuré (ou du bénéficiaire), +/- l’année de naissance.
ATTENTION aux homonymes! Aidez vous de la date de naissance pour choisir le bon patient.

Ensuite vous pouvez consulter les renseignements en ligne:
• date d’ouverture des droits
• CMU, AME, ALD…
• médecin traitant (ou non), et identité

Alors évidemment parfois le bénéficiaire est inconnu… L’est-il vraiment? Ou est-ce le prénom renseigné qui n’est pas le bon, par exemple?
Mais globalement voici un outil qui peut rendre service et qui une fois de plus est peu promu par la Caisse elle même…

Un mode d’emploi détaille l’usage de ce portail : « Droit des patients, mode d’emploi« .

A qui adresser pour une cytoponction de la thyroïde, en Guadeloupe?

En cas de découverte à l’examen clinique d’une hypertrophie généralisée (goitre) et/ou localisée (nodule) de la thyroïde, l’examen morphologique de référence est l’échographie, et l’examen biologique de référence est la TSH.

Nous n’aborderons ici que les nodules avec TSH normale (la prise en charge de ceux avec TSH anormale, relevant davantage de la prise en charge de l’hyper ou de l’hypo-thyroidie).

Dans cette situation (TSH normale) la scintigraphie n’a pas d’intérêt.

A l’inverse la CYTOPONCTION des nodules (avec TSH normale), de préférence échoguidée, doit être systématique pour les nodules >20 mm et à partir de 7 mm en cas d’association avec des signes cliniques et/ou échographiques suspects de malignité.

SIGNES CLINIQUES SUSPECTS
– Âge < 16 ans ou > 65 ans
– Sexe masculin

– Radiothérapie cervicale antérieure
– Antécédent familiaux ou personnel de cancer thyroïdien ou NEM (néoplasie endocrinienne multiple) de type 2
– Croissance rapide des nodules
– Adénopathie associée 
– Dysphonie associée (liée à une paralysie récurentielle)
– Caractère pierreux du nodule
– Adhérence du nodule

SIGNES ÉCHOGRAPHIQUES SUSPECTS :
– Nodule solide

– Hypoéchogènicité
– Microcalcifications
– Limites/bords imprécis

– Forme plus épaisse que large
– Vascularisation de type central (type IV)
– Adénopathie(s) dans les territoires de drainage

EN PRATIQUE, une fois l’indication posée, la difficulté rencontrée est celle de l’accès à un opérateur pour la réalisation de cet examen (dont les résultats sont opérateur dépendant).
Nous vous proposons donc une liste non exhaustive (établie avec l’aide du laboratoire d’anatomo-pathologie TRIVAL, et ameli-direct.fr) de lieux et de professionnels à qui adresser, en Guadeloupe,  pour la réalisation d’une cytoponction échoguidée de la thyroïde:
– Dr VELAYOUDOM-CEPHISE, endocrinologue au CHU Pointe-à-Pitre/Abymes (technique de prélèvement par capillarité, puis frottis sur lame, et en cas d’hématocèle ou de zones kystiques: ponction évacuatrice puis alcoolisation si nécessaire).
– Dr NATALI, radiologue à Pointe-à-Pitre (technique non connue)
– Dr TYNDAL, radiologue à Jarry, Baie Mahault (technique de prélèvement par aspiration, puis mise en phase liquide CYTOLYT)
– Dr BROU, radiologue à la clinique des eaux claires, Baie Mahault (technique de prélèvement par aspiration, puis mise en phase liquide CYTOLYT )
– Dr DARGENT et Dr WECK, radiologues à Basse-Terre (technique non connue)

NB: Les cytoponctions de nodules thyroïdiens réalisées dans le service d’ anatomo-pathologie du CHUPPA, le sont  sans guidage échographique.

Article relu par le Dr Fritz-Line VELAYOUDOM-CEPHISE (endocrinologue au CHUPPA).

Sources: Nodule thyroïdien : des recommandations à la pratique et Recommandations de la Société française d’endocrinologie pour la prise en charge des nodules thyroïdiens, 2011 

Nouveau calendrier vaccinal simplifié.

A la veille de la 7ème semaine européenne de la vaccination ( du 20 au 27 avril), le ministère de la Santé vient de publier le calendrier vaccinal 2013 simplifié (version détaillée ou version résumée).

A RETENIR:
– Chez le nourrisson
Diphtérie + tétanos + coqueluche + poliomyélite + haemophilus influenzae + hépatiteB (InfanrixHexa®): le schéma de primovaccination à M2, M4, M11
Rougeole + oreillons + rubéole (MRR® ou Priorix®): désormais pour tous les enfants à M12, avec rappel entre M16 et M18.
Méningocoque de type C (Meningitec®, Menjugatekit® ou Neisvac®): recommandée à M12

– Chez l’enfant ou l’adolescent:
Diphtérie, tétanos, poliomyélite et coqueluche: un rappel est désormais recommandé
– à 6 ans, avec un vaccin contenant des concentrations normales d’anatoxine diphtérique et d’antigènes coquelucheux (DTCaP: InfanrixTetra® ou Tétravac-acellulaire®)
– à l’âge de 11-13 ans avec un vaccin contenant des concentrations réduites d’anatoxine diphtérique et d’antigènes coquelucheux (dTcaP: Boostrixtetra® ou Repevax® ).
Papillomavirus humains (HPV: Cervarix® ou Gardasil®): désormais recommandée chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans.

vaccins

– Chez l’adulte
◆ Les rappels contre la diphtérie à dose réduite en anatoxine, le tétanos et la 
poliomyélite (dTP: Revaxis®) se font désormais à âge fixe à 25 ans, 45 ans  et 65 ans, puis tenant compte de l’immunosénescence tous les 10 ans, soit 75 ans, 85 ans …
◆ Un rappel contre la coqueluche à dose réduite en antigènes coquelucheux est recommandé à l’âge de 25 ans (dTcaP: Boostrixtetra® ou Repevax®)

EN RÉSUMÉ: 

vaccin 2013

Dépistage du VIH, en Guadeloupe.

Les TESTS de DÉPISTAGE:
la sérologie de dépistage:
Il s’agit d’un test ELISA combiné (détection simultanée des anticorps anti-VIH-1 et anti-VIH-2 et de l’antigène p24). Prescrit par un médecin ou une sage-femme, il est réalisé en laboratoire d’analyse, où il est coté B54 = 16.74 euros, et pris en charge à 100% par la CGSS.

le test rapide d’orientation du diagnostic (TROD) proposé dans les lieux de dépistage gratuit, et en attendant les résultats de l’étude en cours sur la faisabilité en ville, certaines associations sont habilitées (ENTRAIDE GWADLOUP, AIDES, et Sida Liaisons Dangereuses à St Martin).

Les LIEUX de DÉPISTAGE gratuit en GUADELOUPE sont:
1/ les CIDDIST (Centre d’Information de Dépistage et de Diagnostic des Infections Sexuellement Transmissibles), dont la liste (avec adresses, téléphones, et horaire d’ouverture) est disponible sur le site du COREVIH971:
– BASSE-TERRE: CIDDIST, anciens locaux des urgences du CHBT

– CAPESTERRE: antenne du CIDDIST du CHBT, local du planning familial
– LE MOULE: CCAS, rue Siban
– POINTE-A-PITRE:
• CLASS de Beauperthuy, à coté du centre R. Nainsouta
• Association Saint Vincent de Paul, Assainissement
– St MARTIN: 5 adresses.

2/ Les PMI, et CLASS (Centres locaux de Santé et Solidarité) où les sages femmes ont également été formées au TROD: adresses disponibles sur le site du conseil général.

3/ Les centres d’examens de santé (CES), proposent le test aux personnes majeurs, et aux mineurs avec l’accord des parents .

EN PRATIQUE en GUADELOUPE:
Le Dr Louis BEYSSAC a réalisé un travail pour sa thèse, qui a donné lieu à un article publié en novembre 2012, sous le titre
 «Identification des freins à la prescription du test de dépistage de l’infection au VIH par les sages-femmes et médecins en Guadeloupe».

LES OBJECTIFS de cette étude étaient d’évaluer le niveau de connaissance des recommandations de 2009 et d’identifier les freins à la prescription du dépistage du VIH par les prescripteurs (médecins et sages-femmes).

LE CONTEXTE:
La Guadeloupe est le second département français pour le diagnostic et la prévalence de l’infection par le VIH et du SIDA.
En 2010, le taux de découvertes de séropositivité pour l’ensemble de la population française était de 97 cas par millions d’habitants, contre 517 en Guadeloupe (après la Guyane avec 1124 , et avant l’Ile-de-France avec 235), et pour un taux de dépistage par tests de 77 pour 1000 habitants en France, contre 164 en Guadeloupe, 168 en Guyane et de 134 en Martinique.
En 2006, les nouveaux cas diagnostiqués étaient à 58,7% asymptomatiques, 14,5% symptomatiques non SIDA, 13% au stade SIDA, et seulement 12,9% au stade primo-infection (phase cruciale pour le transmission). En France, sur la même période, ces pourcentages étaient respectivement de 52%, 12%, 14% et de 22%.
En données cumulées, entre 2003 et 2009, en Guadeloupe, le profil des nouveaux séropositifs était:
57.1% des cas entre 30 et 49 ans, avec un sex-ratio proche de 1
– 16.9% des cas entre 20 et 29 ans,  avec un homme pour deux femmes
15.2% des cas entre 50 et 59 ans , avec une femme pour deux hommes
– 89 % des hétérosexuels, à 9,5 % des homosexuels ou bisexuels et à 1,4 % des usagers de drogue ou une transmission mère-enfant

– 57% de nationalité étrangère et 42% de nationalité  française.

Les nouvelles recommandations (octobre 2009) de la HAS sur la stratégie et les dispositifs de dépistage, préconise un dépistage annuel pour les habitants et originaires de la Caraïbe.

LES RÉSULTATS montrent que pour les médecins, les principaux freins à la prescription du dépistage étaient :
– la consultation pour un autre motif (41%)
– le patient connu ou proche de son entourage (26%)
– l’absence de symptôme d’infection VIH (23%)
– la présence du partenaire (18%)
– l’absence prise de risque (12%)

Le profil du patient facilement dépisté est un homme ou une femme, de 20 à 39 ans, multipartenaire, hétérosexuel ou d’orientation sexuelle indifférenciée, né en Guadeloupe, assuré social , ayant  une addiction.
A l’inverse le profil du patient difficilement dépisté est celui d’une femme, de plus de 50 ans, née en Guadeloupe, ayant ≥ 1 enfant.

A peine plus de la moitié (55%) des médecins connaissent les nouvelles recommandations, et 25.6% la recommandation de dépistage annuel pour les originaires et habitants de la Caraibe.
Par contre 95% des médecins savent vers quel spécialiste et/ou structure orienter.

En CONCLUSION:
Le niveau de connaissance des recommandations de 2009 est insuffisant.
Les freins à la prescription mis en évidence chez les prescripteurs guadeloupéens, montre 
l’importance de rappeler le caractère systématique et annuel du dépistage et de lever l’ambiguïté entre dépistage d’un patient asymptomatique et diagnostic d’un patient symptomatique.

Article relu par le Dr Louis BEYSSAC (médecin généraliste, faisant fonction d’interne aux urgences adultes et pédiatriques du CHUPPA) et le Dr Marie-Thérèse GOERGER-SOW (présidente du COREVIH971).

Source: «Identification des freins à la prescription du test de dépistage de l’infection au VIH par les sages-femmes et médecins en Guadeloupe» par les Dr Louis BEYSSAC, Dr P. KADHEL, Dr M-T. GOERGER-SOW et le Pr E. JANKY.

Centres de vaccination accrédités.

Ci-dessous la LISTE ACTUALISÉE des centres de vaccination accrédités par l’ARS, en Guadeloupe, à Marie-Galante, et St Martin.
Certains ne sont pas encore fonctionnels, mais devraient l’être pour la semaine européenne de la vaccination qui devrait être relayée en Guadeloupe du 27 avril au 4 mai 2013.

vaccins 3

Dans ces centres, la vaccination est gratuite à partir de 6 ans, pour Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite, Coqueluche, Hépatite B, et Rubéole-Oreillons-Rougeole.
La vaccination contre la grippe et le HPV est possible, si présentation du vaccin.

PS1: la vaccination des enfants de 0-6 ans est assurée par la PMI, et les médecins libéraux.
PS2: une consultation voyageurs est assurée à l’Institut Pasteur, et la vaccination fièvre jaune obligatoire pour la Guyane est faite à l’Institut Pasteur et au centre médical de l’aéroport.

Article co-écrit et relu par Mme Suzy DENIN (chargée de mission à l’ARS), et le Dr Maurice MEISSONNIER (directeur médical pour l’AGREXAM: Association Guadeloupéenne de Gestion et Réalisation des Examens de Santé et de Promotion de la Santé). 

Point sur… la Prise de la Tension Artérielle.

La Société Française d’HyperTension Artérielle (SFHTA) a émis en décembre 2011, des recommandations sur les « Mesures de la pression artérielle pour le diagnostic et le suivi du patient hypertendu »:
– mesure électronique >manuelle
au bras > poignet
répétition des mesures
– position assise ou couchée
– position debout pour la recherche d’hypotension orthostatique (lors du diagnostic et des modifications thérapeutiques)
– automesure tensionnelle (AMT) de préférence après formation du patient
–  MAPA utile  en cas de discordance entre la PA au cabinet médical et en AMT (effet blouse blanche), est également la seule méthode qui permette d’obtenir des mesures pendant l’activité et le sommeil (les valeurs normales pendant le sommeil étant chez l’adulte <120/70 mmHg)

A RETENIR, EN GUADELOUPE:
• Le Programme d’Education à l’Automesure (PEA) proposé par le réseau HTA-GWAD. Après inclusion (fiche en lien), la formation en 2 séances est dispensée par des IDE eux même formés.

MAPA CHU• L‘Education AutoMesure Tensionnelle dans l’unité d’explorations cardio-vasculaires du CHUPPA: demande à faire sur la fiche ci-contre.