La SPILF (Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française) a réactualisé ses recommandations sur Diagnostic et antibiothérapie des infections urinaires bactériennes communautaires de l’adulte.
On retiendra:
Le diabète même insuliné n’est pas un facteur de complication
CYSTITE:
– toujours pas d’indication de l’ECBU
– fosfomycine-trométamol (Monuril ® ou Uridoz®), en 1ère intention
– les fluoroquinolones sont à éviter pour des raisons de résistances
– pages 15 et 17: prise en charge des cystites récidivantes (>4 /an)
PYELONEPHRITE:
– ECBU +/- échographie
– prise en charge ambulatoire en absence de signes de gravité (page 25)
– fluoroquinolones (per os) en 1ère intention en probabiliste, à adapter à l’ECBU, 10-14 jours
– suppression de l’ECBU de contrôle en cas d’évolution favorable
CHEZ L’HOMME (page 30)
Vous consultez actuellement : Recommandations
Référentiels de durée des arrêts de travail.
Ameli.fr met en ligne des référentiels de durée des arrêts de travail, pour vous aider…
Quelques exemples:
– angine, GEA, sinusite: 3 jours
– grippe: 7 jours
-entorse de cheville: 0 à 21 jours en fonction de la gravité et de l’activité
– appendicectomie: entre 7 et 28 jours selon l’activité et la voie d’abord chirurgical
– infarctus: 28 à 60 jours
Si vous faites les arrêts de travail en ligne sur EspacePro, pour les pathologies pour lesquelles il existe des référentiels, ceux-ci apparaissent à titre indicatif.
Point sur l’ostéoporose.
La prévalence de l’ostéoporose densitométrique (T-score ≤ – 2,5) augmente à partir de 50 ans, entrainant une augmentation exponentielle des fractures.
On estime que chaque année, en France, surviennent environ 75 000 fractures vertébrales, 50 000 fractures de l’extrémité supérieure du fémur, et 35 000 fractures du poignet (Pouteau-Colles).
Aporose, est site gratuit et indépendant d’Aide à la Prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’Ostéoporose.
Cet outil professionnel est destiné aux professionnels de santé en soins primaires, et répond notamment aux questions de qui? et comment? dépister, et traiter.
Cinq rubriques sont accessibles à partir du menu principal:
1) DIAGNOSTIC :
– Dépistage ciblé de la population à risque, notamment après calcul et interprétation du FRAX score.
– Indications remboursées de l’ostéodensitométrie (à hauteur de 70 % du tarif de base de 39,96€), modèle d’ordonnance.
– CAT devant une fracture : éliminer une autre étiologie
– Interprèter l’ostéodensitomêtrie.
2) TRAITEMENT : prise en charge globale incluant:
– Prévention primaire de l’ostéoporose.
– Prise en charge des facteurs de risque de fracture, notamment les apports en vitamine D +/- calcium, et les formes disponibles.
– Traitement spécifique: indications et choix du traitement en fonction des AMM actualisées, recommandations, contre-indications, effets indésirables… durée.
3) SUIVI : clinique et ostéodensitométrique en particulier si institution d’un traitement.
4) RECOMMANDATIONS présentées avec un résumé et le lien vers la source originale, concernant notamment:
– les pratiques françaises, européennes ou canadiennes.
– les traitements spécifiques, la vitamine D ou le calcium.
5) DOCUMENTS : supports téléchargeable, de modèles de prescriptions, ou fiches d’informations destinées au patient.
EN PRATIQUE: En Guadeloupe, 2 adresses pour l’ostéodensitomêtrie:
– Cabinet de radiologie du Dr THIONVILLE, à Pointe-à-Pitre.
– Centre de radiologie de Grande-Terre, à Morne-à-l’eau.
NB: Faire mention sur l‘ordonnance du poids et de la taille du patient.
Source: Actualisation des recommandations françaises du traitement de l’ostéoporose chez la femme ménopausée, présentation du Dr Orcel, aux Entretiens de Bichat en septembre 2013.
Point sur la SYPHILIS.
RAPPELS ÉPIDÉMIOLOGIQUES:
Depuis 2000, la syphilis ne fait plus partie des maladies à déclaration obligatoire, alors que paradoxalement on note une recrudescence en France depuis cette date.
En Guadeloupe, nous avons eu une épidémie en 2001 avec 38 cas sur l’année (contre 20 cas entre 1993 et 2000) chez des personnes en grande précarité.
L’étude REGLIST de ORSAG en 2010, en Guadeloupe, estimait la prévalence à 2.3%.
En Martinique, on retrouve également une épidémie entre 2004 et 2008 (55 cas) touchant le même type de population avec un 1er pic en 2005 (11 cas) et un second en 2007/2008 (35 cas).
CLINIQUE:
La syphilis est une infection sexuellement transmissible (IST) contagieuse, due au tréponème pâle.
A juste titre appelée « la grande simulatrice » elle provoque des symptômes:
– non spécifiques
– qui évoluent spontanément vers la guérison
– peuvent passer inaperçus, notamment la lésion initial (chancre) chez la femme, ou au niveau de la sphère ORL
– peuvent être confondus (éruptions virales…)
NOTE BENE : Nous n’aborderons pas ici la question de la syphilis congénitale
DEPISTAGE et DIAGNOSTIC SEROLOGIQUES,utilisent l’association de tests sérologiques:
– non spécifique: la recherche d’antigène non tréponémique avec le VDRL (Venereal Disease Research Laboratory)
– spécifiques: la recherche d’antigène tréponémique avec le TPHA (Treponema pallidum Haemagglutination Assay) et le FTA (Fluorescent Treponemal Assay, qui nécessite un microscope à fluorescence) particulièrement utile au tout début du chancre.
En France, la stratégie de dépistage associe TPHA + VDRL (coté B20 = 6.2 euros). En cas de réaction positive ou dissociée, un titrage doit être pratiqué (B30 = 9.3 euros).
INTERPRETATION:
Si ce n’est toujours pas clair… et on peut comprendre… 🙂 je suis la 1ère à sortir mon organigramme… Référez vous aux cas cliniques de cet article du département de médecine générale de Paris7.
DEFINITION DE CAS EPIDEMIOLOGIQUES (basée sur la clinique et la biologie)
– Syphilis primaire :
• une ou plusieurs ulcérations de type syphilitique (chancre)
• et soit mise en évidence de Treponema pallidum dans des prélèvements (par un examen au microscope à fond noir, par immunofluorescence directe ou méthodes équivalentes) → cas certain.
soit test sérologique positif (VDRL, TPHA ou FTA) → cas probable.
– Syphilis secondaire:
• lésions cutanéo-muqueuses localisées ou diffuses souvent associées à des adénopathies. Le chancre peut être présent.
• et soit mise en évidence de Treponema pallidum dans des prélèvements (par un examen au microscope à fond noir, par immunofluorescence directe ou méthodes équivalentes) → cas certain.
soit VDRL positif associé à un FTA ou TPHA positif → cas probable.
– Syphilis latente :
• absence de signes cliniques
• et soit un VDRL positif et un FTA ou TPHA positifs , sans antécédents connus de syphilis,
soit un antécédent de syphilis traitée, associée à VDRL avec un titre ≥ 4 fois le précédent.
Le stade est définie comme précoce si on retrouve au moins un des critères suivants dans les 12 derniers mois :
− séroconversion documentée ou augmentation ≥ 4 du VDRL
− signes cliniques compatibles avec une syphilis primaire ou secondaire
− partenaire sexuel avec une syphilis primaire ou secondaire probable ou certaine ou une syphilis latente précoce probable
− sérologies positives tréponémiques et non tréponémiques chez une personne dont la seule exposition sexuelle possible a eu lieu dans les 12 derniers mois.
TRAITEMENT: traitement syphilis (mise à jour 10/02/2014)
et il semble que la BENZATHINE BENZYLPENICILLINE 2.4 MUI (anciennement EXTENCILLINE) fasse son retour dans les officines à partir d’avril 2016… à vérifier…
SURVEILLANCE
Sérologique à 3, 6, 12, et 24 mois de la diminution significative du VDRL, critère de guérison: VDRL divisé par 4 à 3 mois et négativé à 1 an si syphilis précoce, à 2 ans si syphilis tardive.
Pensez au dépistage des autres IST: VIH à 6 semaines, AgHBs, Ac-antiVHC, PCR Chlamydiae…
Sources:
– Diagnostic sérologique de la syphilis INVS 2004
– Article du département de médecine générale de Paris7 sur Sérologie de la syphilis, quand traiter?
– traitement syphilis (mise à jour 10/02/2014): Alternatives pour le traitement des syphilis non neurologiques dans un contexte de rupture de stock de benzathine pénicilline +/- doxycycline. Communiqué commun de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF), de la Société Française de Dermatologie (SFD), du Collège des Universitaires de Maladies Infectieuses et Tropicales (CMIT) et de la Société Française de Lutte contre le SIDA (SFLS).
Modification des conditions d’immunisation contre l’hépatite B à titre professionnel.
Actualisation des recommandations de prise en charge de la DENGUE.
Nous avions annoncé dans notre article Point sur les recommandations de prise en charge de la dengue (décembre 2012) de nouvelles recommandations issues du RETEX dengue… Elles sont parues dans le BVS de septembre et sont bienvenues pour cette épidémie, et les suivantes…
Ce RETEX avait réunit en novembre 2011, des épidémiologistes, biologistes, infectiologues, pédiatres, urgentistes … de Guadeloupe, Martinique et Guyane.
J’y représentais les médecins sentinelles.
Le Bulletin de Veille Sanitaire N° 6-7 : Enseignement des épidémies de dengue de 2010 pour la prise en charge et la surveillance. résume en 4 chapitres les conclusions des différents ateliers.
L’un des objectifs des cliniciens était de formuler de nouvelles « recommandations d’orientation et de prise en charge des patients (adultes et enfants) suspects de dengue » notamment destinées aux médecins de ville, et qui répondent notamment aux questions: «quel bilan biologique? pour qui? et quand?»
Le 1er chapitre est donc celui qui intéresse le plus le praticien, c’est la partie CLINIQUE: signes et symptômes de la dengue (description des 3 phases) et conduite à tenir en période épidémique (arbre décisionnel, conseils aux patients notamment sur l’hydratation et la gestion des antalgiques/antipyrétiques, repérage des signes de gravité, et des patients à risque).
Le 2ème chapitre est DIAGNOSTIQUE: actualisation de la stratégie diagnostique (techniques biologiques) et des définitions de cas.
Le 3ème chapitre est EPIDEMIOLOGIQUE: bilan de la surveillance des cas hospitalisés au cours des épidémies de dengue survenues en Guadeloupe et en Martinique en 2009-2010 (analyse descriptive et comparative des caractéristiques de l’épidémie dans les 2 iles) et recommandations (uniformisation des pratiques)
Le 4ème chapitre regroupe ces 3 dimensions: Décès attribués à la dengue : une harmonisation (entre les 3 DFA) de leur caractérisation.
Nouvelles recommandations européennes sur l’HTA.
Les nouvelles recommandations européennes sur l’HTA:
– à lire (en anglais)
– à visionner (synthèse commentée) sur medscape.
On retiendra:
– un objectif tensionnel inférieur à 140/90, à atteindre et maintenir (éducation thérapeutique et lutte contre l’inertie thérapeutique)
– une mise en avant de l’automesure pour la prise de la tension artérielle
– la quantification du risque cardio-vasculaire pour adapter « l’agressivité » de la prise en charge comme le montre le tableau ci-dessous en fonction du stade d’HTA et des facteurs de risque.
Nouveau calendrier vaccinal simplifié.
A la veille de la 7ème semaine européenne de la vaccination ( du 20 au 27 avril), le ministère de la Santé vient de publier le calendrier vaccinal 2013 simplifié (version détaillée ou version résumée).
A RETENIR:
– Chez le nourrisson
◆ Diphtérie + tétanos + coqueluche + poliomyélite + haemophilus influenzae + hépatiteB (InfanrixHexa®): le schéma de primovaccination à M2, M4, M11
◆ Rougeole + oreillons + rubéole (MRR® ou Priorix®): désormais pour tous les enfants à M12, avec rappel entre M16 et M18.
◆ Méningocoque de type C (Meningitec®, Menjugatekit® ou Neisvac®): recommandée à M12
– Chez l’enfant ou l’adolescent:
◆ Diphtérie, tétanos, poliomyélite et coqueluche: un rappel est désormais recommandé
– à 6 ans, avec un vaccin contenant des concentrations normales d’anatoxine diphtérique et d’antigènes coquelucheux (DTCaP: InfanrixTetra® ou Tétravac-acellulaire®)
– à l’âge de 11-13 ans avec un vaccin contenant des concentrations réduites d’anatoxine diphtérique et d’antigènes coquelucheux (dTcaP: Boostrixtetra® ou Repevax® ).
◆ Papillomavirus humains (HPV: Cervarix® ou Gardasil®): désormais recommandée chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans.
– Chez l’adulte
◆ Les rappels contre la diphtérie à dose réduite en anatoxine, le tétanos et la
poliomyélite (dTP: Revaxis®) se font désormais à âge fixe à 25 ans, 45 ans et 65 ans, puis tenant compte de l’immunosénescence tous les 10 ans, soit 75 ans, 85 ans …
◆ Un rappel contre la coqueluche à dose réduite en antigènes coquelucheux est recommandé à l’âge de 25 ans (dTcaP: Boostrixtetra® ou Repevax®)
EN RÉSUMÉ: