Pas encore disponible sur le site HAS, mais enfin diffusée par l’ARS locale: la fiche ZIKA: repères pour votre pratique au 28/12/15… document qui sera amené à évoluer avec l’avancée des connaissances sur cette arbovirose qui pose notamment des questions sur un lien causal avec une augmentation (notée au Brésil et en Polynésie) des anomalies du développement cérébral intra-utérin et des microcéphalies chez des foetus et nouveau-nés de femmes qui étaient enceintes au moment d’une épidémie: à suivre!
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Le chik vu par la CGSS.
Diapositives issues de la présentation par Mme JALCE de la CGSS Guadeloupe de « L’épidémie de chikungunya, un an après… le regard de l’Assurance Maladie », faite lors du RetEx chikungunya, juin 2015.
On retiendra l’effet ridicule (85 bénéficiaires) et sans surprise… de la mesure très médiatiquement annoncée au journal par la Ministre de passage… sur la prise en charge à 100% des antalgiques: une vraie usine à gaz, avec une mise en œuvre des plus inadaptée (patients, médecins et pharmaciens très mal informés, et retard à la mise en œuvre effective)…
RetEx sur l’épidemie de chikungunya de 2014.
Au moment où s’annonce l’émergence d’une nouvelle arbovirose (Zika)… revenons sur les enseignements et conclusions du RetEx (retour d’expérience) sur l’épidémie de chikungunya en 2014, qui s’est tenu le 27 juin 2015 et dont on retiendra, en Guadeloupe:
– une disparition dans la dynamique de l’épidémie en fonction des iles (également notée avec la Martinique)
– des effets paradoxaux de la sécheresse, combinés aux problèmes de réseaux d’eau, incitant la population à constituer des réserves d’eau qui dans certains cas ont contribué à la multiplication de gîtes larvaires.
POINTS FORTS:
– Bon système de surveillance épidémiologique et une forte implication des professionnels de santé
– Anticipation avec l’utilisation du PSAGE chikungunya ( outil d’organisation de la réponse et de la communication)
– Bonne coordination au niveau de l’ARS
– Forte réactivité des autorités (gestion et coordination des structures pilotée par la préfecture notamment) et de certaines municipalités, quand d’autres ont beaucoup tardé à se mobiliser…
– Large mobilisation de partenaires et d’acteurs y compris privés (organisations patronales)
– Elimination rapide et organisée des déchets métalliques à risques et des filières de traitement performantes
– Mobilisation progressive et large de renforts
POINTS FAIBLES:
– Difficultés à prévoir la dynamique de l’épidémie
– Difficultés à impliquer les populations et les municipalités en dépit des actions (coûteuses) de communication et de la formation de relais, mais qui génèrent peu de changements des comportements
– Absence d’un niveau de coordination des communes par l’AMG (Association des Maires de Guadeloupe) les élections municipales, les fêtes de carnaval ont également été des facteurs démobilisateurs.
– Absence de molécules adulticides
PERSPECTIVES:
– Actualiser le PSAGE avec des déclinaisons dengue/chik/zika
– Optimiser les bases de receuil épidémiologiques (saisie/ressources humaines)
– Reprofiler le service LAV (cadres et agents de terrains)
– Maintenir la collaboration avec les communes
– Elaborer une convention avec le SDIS visant à l’engagement de renforts opérationnels (30 agents formés) en cas d’épidémie ou de menace d’épidémie majeure.
– Réfléchir aux modalités d’implication d’autres sources de renforts humains (agents du Parc National, ou de l’ONF…)
– Etablir une ligne de conduite concernant l’utilisation des insecticides efficaces selon le risque épidémique.
– Poursuivre la recherche pour la LAV (insecticides, moustiques stériles ou génétiquement modifiés…)
– Poursuivre l’élaboration des plans communaux de lutte et de prévention des maladies vectorielles (moustique, rat…)
– Développer les réseaux d’information humains (Education Nationale, organisations patronales…), sociaux (internet…) et médiatiques (obtenir des espaces gratuits lors du passage en épidémie)
– Développer l’éducation à la santé (lutte contre le moustique…), et l’environnement.
– Revoir la stratégie de communication et mobilisation sociale (municipalités, associations…)
Sources: Bilan des actions de LAV et de prévention développées dans le cadre de l’épidémie de CHIKUNGUNYA EN GUADELOUPE et RetEx Chik 2014 ARS Guadeloupe Iles du Nord et Bulletin de veille sanitaire nov 2015
Zika: Point épidémio. 07-01-2016
A lire la Situation épidémiologique du virus Zika aux Antilles Guyane. Point au 7 janvier 2016. un numéro très utile avec en rappel:
– les symptômes de la maladie, et la définition de cas
– le diagnostic biologique en fonction du délai avec le début des signes
– les stades du Psage dans le cadre d’une arbovirose emergente (la Guadeloupe est actuellement en phase 1c)
– les situations en Guyane, Martinique, Guadeloupe, et zone Amérique
– la protection contre les moustiques
– les numéros où signaler les cas suspects.
A lire aussi notre article Alerte Zika
PEC des urétrites, reco et coût.
Dans le contexte de recrudescence d’infection à gonocoque et chlamydia (d’ailleurs assez souvent associés…), alors qu’apparaissent de plus en plus de résistances notamment aux fluoroquinolones, la HAS a sorti une fiche mémo: Urétrites et cervicites non compliquées : stratégie diagnostique et thérapeutique de prise en charge
Pour info: les coûts de
– l’ECBU (B65=20.15€) 1er jet, ou le prélèvement uretral (B120= 37.2€) ou le prélèvement vaginal (B140= 43.4€) :
– la PCR chlamydia (B85= 26.35€):
– la PCR gono (je n’ai pas trouvé)
– le traitement de 1ère intention contre le gonocoque (ceftriaxone 500 mg en une injection IM unique): 2.86€
– le traitement de 1ère intention contre le chlamydia (doxycycline 200 mg/jour en deux prises par voie orale pendant 7 jours, ou mais avec pus de résistances connues azithromycine 1 g par voie orale en prise unique): 2.65€ la boite de 15 comprimés de doxy 100, et 6.26€ pour azithromycine monodose 1g.
Sources: Nomenclature des actes de biologie, sept 2014 (B =0.31 euros aux Antilles) et pour le prix des médicaments (prix fabricant hors taxes), le site medicprix.sante.gouv.fr
Vigilance légionellose à Sint Marteen.
Message du 20/08/2015 de la Cellule de Veille d’Alerte et de Gestion Sanitaire et la CIRE Antilles-Guyane:
Deux cas de légionellose ont été diagnostiqués depuis le 17/08/15 en Guadeloupe et Martinique, sur des patients ayant fréquenté un établissement hôtelier de la partie hollandaise de Saint Martin dans les 10 jours précédant les signes cliniques, suggérant une source commune de contamination.
En conséquence: vigilance particulière devant tout patient présentant des signes cliniques évocateurs de légionellose, notamment devant des manifestations pulmonaires ne régressant pas sous bêta-lactamines, et plus particulièrement chez les sujets fragiles et ayant séjourné dans un établissement hôtelier de la partie hollandaise de Saint Martin dans les 14 jours précédant leurs signes cliniques.
Pour rappel:
– le diagnostic peut être facilement confirmé par une recherche d’antigènes solubles urinaires.
– le traitement de référence est un traitement par macrolides ou fluoroquinolones.
– la légionellose est une maladie à déclaration obligatoire, tout cas suspect ou avéré, est à signaler le plus rapidement possible la Cellule de Veille d’Alerte et de Gestion Sanitaire de l’ARS.
Autotests de dépistage du VIH.
Le site de la HAS fait un point sur le dépistage du VIH, et une information sur les Autotests de Dépistage de l’infection par le VIH (ADVIH), dont la vente est annoncée à partir du 1er juillet 2015, en officine et en ligne (liste des points de vente sur internet)
- Pourquoi faire un test de dépistage du VIH ?
- Qui devrait faire un test de dépistage du VIH et à quelle fréquence ?
- Quels sont les différents types de tests de dépistage du VIH disponibles? Dans quel délai, après une prise de risque, peuvent-ils être réalisés pour être considérés comme fiables?
- Où peut-on faire un test de dépistage du VIH ?
- Faut-il payer pour faire un test de dépistage du VIH ?
Un guide sur l’utilisation des ADVIH à l’intention des professionnels de santé a été réalisé, qui nous apprend par exemple que les ADVIH seront :
– des tests de dépistage rapide (TROD de 3e génération)
– délivrés sans prescription médicale
– un outil complémentaire au dispositif de dépistage actuel
– à partir d’un prélèvement sur le sang total (par piqûre au bout du doigt) ou sur le fluide gingival, est réalisé directement par l’intéressé.
– Il est important que la conservation (température et durée) et la réalisation du test suivent les conditions décrites par le fabricant.
– L’utilisateur devra lire attentivement la notice avant de commencer.
– La technique utilisée entraîne une réaction colorée, simple ou double.
– La fenêtre de lecture est d’environ 20-30 minutes. Avant et au-delà de cette période, le résultat n’est pas fiable.
– Tout résultat positif doit être confirmé par un test Elisa de 4e génération en laboratoire nécessitant une prise de sang en laboratoire ou dans un CDAG/CIDDIST (futurs CeGIDD).
– L’autotest de dépistage du VIH fournit un résultat fiable sur le statut sérologique de l’utilisateur d’il y a 3 mois.
– En mars 2015, le remboursement de l’ADVIH par l’Assurance maladie n’est pas prévu. L’utilisateur prend en charge l’intégralité de son règlement. Son prix n’est pas connu.
– Sida Info Service ( 0 800 840 800, appel anonyme et gratuit) propose une information sur le VIH et les ADVIH 24 h/24 et 7 j/7 avec possibilité de recourir à l’interprétariat professionnel, et à disposition sur son site www.sida-info-service.org la liste de structures de prise en charge.
– Enfin à noter concernant l’élimination des autotests: un sachet prévu à cet effet est fourni dans le kit.
En cas d’ autotest sanguin, qui s’apparente à un Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux et assimilés (DASRI), il devra être apporté à un point de collecte (par exemple une pharmacie).
S’il s’agit d’un autotest sur fluide gingival, il peut être jeté à la poubelle.
Choléra: recrudescence en Haiti, en 2015.
Le point épidémiologique , choléra, avril 2015 de l’Organisation Mondiale pour la Santé montre en Haïti, en 2015, une situation proche de celle de 2012 et 2013, alors qu’il y avait eu en 2014 une nette amélioration.
Sur les 11 premières semaines de 2015, ils ont recensés 10 328 cas, 8124 hospitalisations et 106 décès.
POUR RAPPEL:
• la définition de cas:
• le point sur les connaissances de l’INVS
La durée d’incubation est courte, de quelques heures à cinq jours.
La plupart des sujets contaminés par V. cholerae présentent peu ou pas de symptômes, bien qu’on puisse retrouver le bacille dans leurs selles pendant une à deux semaines. En cas de maladie, 80 à 90 % des épisodes sont bénins ou modérément sévères et il est alors difficile de les distinguer cliniquement d’autres types de diarrhées aiguës.
Moins de 20 % des malades développent un tableau de choléra typique avec des signes de déshydratation modérée à sévère : il y a alors de violentes diarrhées et des vomissements, en « eau de riz », sans fièvre.
• La conduite à tenir devant un cas évocateur:• La stratégie de prise en charge_Gpe_2015