En octobre dernier, le conseil de gestion de l’Organisme de gestion du développement professionnel continu (OGDPC), décidait que « Seule la première inscription réalisée (hors formations de formateur et maîtrise de stage) sera prise en charge à partir du 17 octobre 2014 ».
Suite à un nouveau conseil de gestion le 18 mars, on revient, à partir du 1er avril 2015, aux dispositions antérieures, soit 4 journées /an indemnisées: communiqué à l’appui…
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e-RESPECT, la Revue des Etudiants en Soins Primaires…
La Revue des Etudiants en Soins Primaires et Chercheurs Toulousains… première revue scientifique médicale francophone faite par et pour les étudiants autour de la thématique des Soins Primaires.
Avec au sommaire de chaque numéro, des actualités médicales, professionnelles, universitaires, des cas cliniques…
Les numéros sont téléchargeables à partir des archives du site, ou en suivant les liens ci-dessous:
– Numéro 1 (mars 2012)
– Numéro 2 (novembre 2012)
– Numéro 3 (mars 2013)
– Numéro 4 (juin 2013)
– Numéro 5 (octobre 2013)
– Numéro 6 (mars 2014)
– Numéro 7 (juin 2014)
– Numéro 8 (octobre 2014)
–
Organismes de formation (DPC).
Les organismes et les moyens de formation continue sont multiples: présentiels ou non… en voici une liste non exhaustive:
– ACFM
– AFML, avec au programme en Guadeloupe
– CNGE avec le calendrier des formations
– FMC-Action y compris non présentiel
– IRMG avec Home-DPC en non présentiel
– MAFORM, y compris E-learning non présentiel
– MGFORM, notamment aux Antilles, et en non présentiel: DPCnet
– formations PRESCRIRE (hors DPC)
– SFMG, y compris en non présentiel
– SFTG, en Guadeloupe, ou à distance
– TAMARI06, en Guadeloupe, ou en E-learning
Point sur l’ostéoporose.
La prévalence de l’ostéoporose densitométrique (T-score ≤ – 2,5) augmente à partir de 50 ans, entrainant une augmentation exponentielle des fractures.
On estime que chaque année, en France, surviennent environ 75 000 fractures vertébrales, 50 000 fractures de l’extrémité supérieure du fémur, et 35 000 fractures du poignet (Pouteau-Colles).
Aporose, est site gratuit et indépendant d’Aide à la Prise en charge diagnostique et thérapeutique de l’Ostéoporose.
Cet outil professionnel est destiné aux professionnels de santé en soins primaires, et répond notamment aux questions de qui? et comment? dépister, et traiter.
Cinq rubriques sont accessibles à partir du menu principal:
1) DIAGNOSTIC :
– Dépistage ciblé de la population à risque, notamment après calcul et interprétation du FRAX score.
– Indications remboursées de l’ostéodensitométrie (à hauteur de 70 % du tarif de base de 39,96€), modèle d’ordonnance.
– CAT devant une fracture : éliminer une autre étiologie
– Interprèter l’ostéodensitomêtrie.
2) TRAITEMENT : prise en charge globale incluant:
– Prévention primaire de l’ostéoporose.
– Prise en charge des facteurs de risque de fracture, notamment les apports en vitamine D +/- calcium, et les formes disponibles.
– Traitement spécifique: indications et choix du traitement en fonction des AMM actualisées, recommandations, contre-indications, effets indésirables… durée.
3) SUIVI : clinique et ostéodensitométrique en particulier si institution d’un traitement.
4) RECOMMANDATIONS présentées avec un résumé et le lien vers la source originale, concernant notamment:
– les pratiques françaises, européennes ou canadiennes.
– les traitements spécifiques, la vitamine D ou le calcium.
5) DOCUMENTS : supports téléchargeable, de modèles de prescriptions, ou fiches d’informations destinées au patient.
EN PRATIQUE: En Guadeloupe, 2 adresses pour l’ostéodensitomêtrie:
– Cabinet de radiologie du Dr THIONVILLE, à Pointe-à-Pitre.
– Centre de radiologie de Grande-Terre, à Morne-à-l’eau.
NB: Faire mention sur l‘ordonnance du poids et de la taille du patient.
Source: Actualisation des recommandations françaises du traitement de l’ostéoporose chez la femme ménopausée, présentation du Dr Orcel, aux Entretiens de Bichat en septembre 2013.
Point sur la SYPHILIS.
RAPPELS ÉPIDÉMIOLOGIQUES:
Depuis 2000, la syphilis ne fait plus partie des maladies à déclaration obligatoire, alors que paradoxalement on note une recrudescence en France depuis cette date.
En Guadeloupe, nous avons eu une épidémie en 2001 avec 38 cas sur l’année (contre 20 cas entre 1993 et 2000) chez des personnes en grande précarité.
L’étude REGLIST de ORSAG en 2010, en Guadeloupe, estimait la prévalence à 2.3%.
En Martinique, on retrouve également une épidémie entre 2004 et 2008 (55 cas) touchant le même type de population avec un 1er pic en 2005 (11 cas) et un second en 2007/2008 (35 cas).
CLINIQUE:
La syphilis est une infection sexuellement transmissible (IST) contagieuse, due au tréponème pâle.
A juste titre appelée « la grande simulatrice » elle provoque des symptômes:
– non spécifiques
– qui évoluent spontanément vers la guérison
– peuvent passer inaperçus, notamment la lésion initial (chancre) chez la femme, ou au niveau de la sphère ORL
– peuvent être confondus (éruptions virales…)
NOTE BENE : Nous n’aborderons pas ici la question de la syphilis congénitale
DEPISTAGE et DIAGNOSTIC SEROLOGIQUES,utilisent l’association de tests sérologiques:
– non spécifique: la recherche d’antigène non tréponémique avec le VDRL (Venereal Disease Research Laboratory)
– spécifiques: la recherche d’antigène tréponémique avec le TPHA (Treponema pallidum Haemagglutination Assay) et le FTA (Fluorescent Treponemal Assay, qui nécessite un microscope à fluorescence) particulièrement utile au tout début du chancre.
En France, la stratégie de dépistage associe TPHA + VDRL (coté B20 = 6.2 euros). En cas de réaction positive ou dissociée, un titrage doit être pratiqué (B30 = 9.3 euros).
INTERPRETATION:
Si ce n’est toujours pas clair… et on peut comprendre… 🙂 je suis la 1ère à sortir mon organigramme… Référez vous aux cas cliniques de cet article du département de médecine générale de Paris7.
DEFINITION DE CAS EPIDEMIOLOGIQUES (basée sur la clinique et la biologie)
– Syphilis primaire :
• une ou plusieurs ulcérations de type syphilitique (chancre)
• et soit mise en évidence de Treponema pallidum dans des prélèvements (par un examen au microscope à fond noir, par immunofluorescence directe ou méthodes équivalentes) → cas certain.
soit test sérologique positif (VDRL, TPHA ou FTA) → cas probable.
– Syphilis secondaire:
• lésions cutanéo-muqueuses localisées ou diffuses souvent associées à des adénopathies. Le chancre peut être présent.
• et soit mise en évidence de Treponema pallidum dans des prélèvements (par un examen au microscope à fond noir, par immunofluorescence directe ou méthodes équivalentes) → cas certain.
soit VDRL positif associé à un FTA ou TPHA positif → cas probable.
– Syphilis latente :
• absence de signes cliniques
• et soit un VDRL positif et un FTA ou TPHA positifs , sans antécédents connus de syphilis,
soit un antécédent de syphilis traitée, associée à VDRL avec un titre ≥ 4 fois le précédent.
Le stade est définie comme précoce si on retrouve au moins un des critères suivants dans les 12 derniers mois :
− séroconversion documentée ou augmentation ≥ 4 du VDRL
− signes cliniques compatibles avec une syphilis primaire ou secondaire
− partenaire sexuel avec une syphilis primaire ou secondaire probable ou certaine ou une syphilis latente précoce probable
− sérologies positives tréponémiques et non tréponémiques chez une personne dont la seule exposition sexuelle possible a eu lieu dans les 12 derniers mois.
TRAITEMENT: traitement syphilis (mise à jour 10/02/2014)
et il semble que la BENZATHINE BENZYLPENICILLINE 2.4 MUI (anciennement EXTENCILLINE) fasse son retour dans les officines à partir d’avril 2016… à vérifier…
SURVEILLANCE
Sérologique à 3, 6, 12, et 24 mois de la diminution significative du VDRL, critère de guérison: VDRL divisé par 4 à 3 mois et négativé à 1 an si syphilis précoce, à 2 ans si syphilis tardive.
Pensez au dépistage des autres IST: VIH à 6 semaines, AgHBs, Ac-antiVHC, PCR Chlamydiae…
Sources:
– Diagnostic sérologique de la syphilis INVS 2004
– Article du département de médecine générale de Paris7 sur Sérologie de la syphilis, quand traiter?
– traitement syphilis (mise à jour 10/02/2014): Alternatives pour le traitement des syphilis non neurologiques dans un contexte de rupture de stock de benzathine pénicilline +/- doxycycline. Communiqué commun de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF), de la Société Française de Dermatologie (SFD), du Collège des Universitaires de Maladies Infectieuses et Tropicales (CMIT) et de la Société Française de Lutte contre le SIDA (SFLS).
Premier diagnostic de CHIK!
… une nouvelle expérience clinique que je partage avec vous… 🙂
Dans le contexte actuel de co-circulation de virus (dengue, chikungunya, et aussi grippe qui commence…), mon « appréhension » était de ne pas faire la différence avec une dengue… mais c’est un cas presque « comme dans les livres » qui est venu à moi…
Finalement de la même manière que
– devant un syndrome dengue-like (asthénie, courbatures, fièvre), l’association avec un coryza et/ou une toux; va faire penser grippe avant dengue,
– devant un syndrome dengue like avec une éruption papulo-maculeuse (à la différence de l’érythème diffus de la dengue), et prurigineuse (qui m’a d’abord fait penser à une allergie), et des arthralgies des extrémités; va faire penser chikungunya avant dengue.
Je reviens sur la description de « mon presque cas d’école »:
– Jeune femme de 20 ans, enceinte de 7 semaines.
– Elle vient pour éruption prurigineuse (particulièrement au niveau des paumes de mains) depuis hier.
Elle est habillée d’une robe longue qui dégage les bras et à ce stade je pense allergie, et l’interroge le repas précédent le début de l’éruption (pommes de terre, steak haché, lardons, et une pomme pelée) et ses prises médicamenteuses (paracétamol pour fièvre il y a quelques jours), pas d’allergies antérieures connues.
A l’EXAMEN :
– pas de fièvre (d’où mon presque comme dans les livres), sans antipyrétique ce jour.
– ORL: ras, notamment pas d’œdème de la luette (je suis toujours sur mon idée allergie)
– cardio-pulmonaire: ras
– ni signes urinaires, ni signes digestifs
– cutané: éruption maculo-papuleuse, prurigineuse qui concerne surtout les 4 membres, confluente au niveau des mains et pieds (laissant moins d’espaces de peau saine entre les maculo-papules).
Les mains sont donc rouges, chaudes, avec un œdème symétrique.
Elle me décrit alors des arthralgies, avec raideur, et en fait… en début de semaine elle était clouée au lit avec de la fièvre et des douleurs articulaires des petites articulations et une sensibilité des plantes de pieds…
Et là… je crois que c’est la localisation paumes et plantes qui a fait « tilt »… je commence à me dire: CHIK!!!???
Après une dernière petite question je suis convaincue: elle habite dans la commune connue comme principal foyer actuel de Chikungunya en Guadeloupe!
Dans mon petit cerveau en effervescence… je commence à penser qu’elle est enceinte… et que j’ai survolé le chapitre « femme enceinte » de la « fiche synthétique à l’attention des médecins » de l’ARS Martinique et Guadeloupe… et qu’il va justement falloir que je les appelle… et qu’on est samedi 11h…
Et me voilà donc à lui:
– Annoncer qu’elle très probablement le Chikungunya…
– Expliquer dans son cas (après relecture du chapitre « femme enceinte » de la fiche ARS) la prise en charge:
• confirmer biologiquement le diagnostic
• éliminer les diagnostics différentiels, à la recherche des étiologies potentiellement graves, à adapter au contexte clinique : (listeria, pyélonéphrite, mais aussi infections à CMV, à Parvovirus B19, toxoplasmose, rubéole, dengue avec thrombocytose…)
– prescrire la prise de sang, expliquer où aller un samedi à 11h… puis me communiquer le nom du laboratoire.
– expliquer qu’il va falloir qu’elle reste chez elle, et qu’elle fasse tout pour ne pas se faire piquer par les moustiques, et éviter ainsi de le donner à son entourage…
– faire un mot pour l’école
– prescrire un traitement symptomatique compatible avec la grossesse (après consultation éventuelle du site du CRAT), avec rappel du respect des posologies (paracétamol)
– Conseiller une bonne hydratation
– Conseiller d’appeler (si état stable) ou reconsulter à 48h pour réévaluation (si aggravation ou nouvel élément)
– Expliquer que je vais joindre l’ARS pour signaler son cas et qu’il y aura une enquête de voisinage…
– Récupérer les adresses et numéros de téléphone où joindre la patiente.
J’appelle donc l’ARS devant elle, et tombe sur un administratif d’astreinte qui prend mes coordonnées et me dit que le médecin d’astreinte va me rappeler… ce qu’il fait rapidement. Je lui décrit le tableau clinique, il prend les coordonnées de la patiente, me répète les conseils à prodiguer, et m’envoie par mail la fiche de signalement à remplir, que je devrais lui renvoyer…
Enfin avant que ma sympathique patiente se rhabille elle avait accepté que ma consœur dans le bureau à coté vienne voir son éruption (c’est mon coté maître de stage :-))
Au total la consultation m’aura bien pris un bon 40 minutes , plus l’impression/remplissage/et renvoi de la fiche de signalement ARS à la fin de la matinée…
Cependant comme souvent devant un cas « intéressant » (pour le médecin, pas toujours pour le patient…), on a la satisfaction d’avoir fait son travail…
La démarche médicale fait appel aux connaissances théoriques, et à l’analyse clinique du patient dans « la vraie vie ».
A posteriori, aboutir au « bon » diagnostic semble facile, devant ce tableau clinique presque typique… SAUF QUE la fièvre est absente lors de l’examen, et que l’hypothèse retenue n’a rien à voir avec ma 1ère idée (allergie devant un éruption prurigineuse)!
Les hypothèses diagnostiques retenues (la médecine restant une science probabiliste) sont le produit synthétique de la démarche diagnostique:
– interrogatoire
– recueil séméïologique, et reconstitution de l’histoire de la maladie
– examen
– analyse clinique de la situation en fonction des connaissances et recommandations.
Vient ensuite la démarche décisionnelle, fonction du contexte (gravité, environnement médical, familial, social…), avec souvent une négociation/adaptation aux conditions et à la situation, pour aboutir à une orientation, des examens complémentaires, une proposition thérapeutique…
Ce cas clinique est donc un bon exemple de la valeur d’un interrogatoire, de la reconstitution de l’histoire de la maladie (en fait J4 d’un syndrome viral), de l’examen clinique (localisation des arthralgies, type d’éruption et localisation), et de l’intérêt du maintien et de l’approfondissement des connaissances (et pour cela je vous conseille le Dossier spécial Chikungunya, Point sur les connaissances et la conduite à tenir, INVS, 2008)
Tout cela fait de la médecine générale une discipline passionnante, que l’on a envie de partager (ce que je fais justement :-)) et de transmettre (encore mon coté maître de stage).
Actualités sur la vitamine D.
Point sur la vitamine « à la mode »… à partir de 2 sources, avec en préambule un rappel de définitions, et en conclusion un rappel des besoins au cours de la vie, et des formes disponibles.
• Définitions: il n’y a pas de consensus international…
L’Endocrine Society, en 2011, a retenu les taux sériques en vitamine D 25OH suivants:
– normale: > 30 ng/ml
– insuffisance: entre 20 et 30 ng/ml
– déficit : < 20 ng/ml (seuil également retenu par l’OMS en 2003)
Ces seuils sont contestés par ceux qui répondent que 97.5% de la population générale n’a pas de troubles osseux quand le taux est au moins à 20 ng/ml . Ainsi l’étude française Vernay M et coll.Statut en vitamine D de la population adulte en France : l’Étude nationale nutrition santé (ENNS, 2006-2007) BEH2012; (16-17): 189-194 sur 1587 adultes retrouve une concentration moyenne en 25(OH)D de 23 ng/ml, et classe donc 80,1% des sujets en insuffisance (<30 ng/ml), et 47.3% en déficit (42,5% entre 20 et 10, et 4,8% <10ng/ml).
• Le rapport d’évaluation de la HAS, montre que rien ne semble prouver l’utilité du dosage de la vitamine D en pratique quotidienne, qui reste cependant utile chez 2 types de patients:
– pathologie chronique favorisant l’insuffisance ou la carence en vitamine D.
– ostéoporose, maladie ou traitement inducteur d’ostéoporose.
Par ailleurs, les données de la littérature ne montrent des bénéfices associés à une supplémentation en vitamine D (+calcium), que sur une population restreinte:
– population âgée à risque de fracture
– population âgée vivant en institution
– population à faible densité minérale osseuse ou ostéoporose
• Powe CE et coll. : Vitamin D–Binding Protein and Vitamin D Status of Black Americans and White Americans. N Engl J Med., 2013; 369 : 1991-2000. DOI: 10.1056/NEJMoa1306357: une étude américaine de 2013 qui nous intéresse, puisqu’elle montre que dans la population noire américaine, le dosage sérique de la vitamine D 25 OH utilisé en pratique est inadapté.
En effet, cette étude a mis en évidence des taux sériques totaux de vitamine D 25 OH et de protéines de liaison à la vitamine D (PLVD) plus bas chez les noirs. Pour rappel la PLVD est la principale protéine porteuse de la vitamine D, qui se lie à 85-90 % de la vitamine D 25 OH circulante la rendant indisponible tandis que la part de vitamine D 25 OH non lié à la PLVD est biodisponible.
Un taux faible de 25 OH D dans la population noire, ne signe donc pas forcément une carence en vitamine D puisqu’il ne reflète pas le niveau en vitamine D bio-disponible.
• Tableau Récapitulatif des besoins.
• Rappel des formes disponibles.
Concepts théoriques en Médecine Générale.
La Société Française de Médecine Générale (SFMG) met en ligne sur son site, des articles sur les concepts théoriques qui sous-tendent la démarche médicale:
1) l’étape diagnostique: interrogatoire, recueil sémiologique, examen et analyse clinique de la situation, qui aboutissent aux hypothèse diagnostiques
2) l’étape décisionnelle, fonction du contexte (gravité, environnement médical, familial, social…), avec souvent une négociation/adaptation aux conditions et à la situation, qui aboutit à une orientation, des examens complémentaires, une proposition thérapeutique…
Ces concepts théoriques s’appliquent à la médecine générale est qui authentique discipline scientifique et universitaire, avec:
• une définition de la spécialité élaborée par la WONCA Europe, depuis 2002.
• le développement d’une recherche organisée (postes universitaires de chefs de clinique, travaux de recherche, publications…)
• un enseignement du corpus théorique, propre à la discipline.
Ces points sont présentés et développés notamment dans la thèse de Marie-Alice BOUSQUET Concepts théoriques en médecine générale, dont voici le RÉSUMÉ:
Introduction : La médecine générale est une discipline universitaire depuis son inscription au Conseil National des Universités en 2006. Toute discipline universitaire se caractérise par une définition claire, le développement d’une recherche propre et l’enseignement d’un savoir s’énonçant par des concepts spécifiques. Il n’existe actuellement pas de corpus regroupant les éléments théoriques justifiant la singularité de la médecine générale. Ces éléments existent pourtant mais sont épars au sein de la littérature.
Objectif : Le but de ce travail était de chercher et lister les éléments conceptuels propres à la médecine générale ainsi que les éléments théoriques issus d’autres disciplines mais indispensables à la compréhension de la médecine générale, afin de les regrouper dans un document unique.
Méthode : Nous avons réalisé une revue de la littérature, complétée par des entretiens avec des médecins généralistes investis au sein de sociétés savantes et par la consultation par mail d’une vingtaine d’autres médecins généralistes.
Résultats : 66 éléments théoriques ont été regroupés en 41 concepts, eux-mêmes classés en quatre groupes : caractéristiques de la médecine générale, relation médecin-malade, démarche diagnostique et démarche décisionnelle. Chaque concept a fait l’objet d’une fiche constituée d’une description, d’une discussion et d’une illustration clinique.
Conclusion : Il a été possible de répertorier les éléments conceptuels de la médecine générale pour en faire un corpus théorique spécifique, qui, couplé aux 11 compétences pourrait compléter le bagage théorique des futurs médecins généralistes et aider les maîtres de stages dans leur accompagnement.