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Sentinelles971

Le blog d'information des Médecins Généralistes de Guadeloupe

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COVID19: Synthèse à propos des arrêts maladies

Notre consoeur le Dr DELSOL à fait une synthèse ARRET MALADIE Coronavirus
(valable le 20/03/20 à 17h03 … susceptible de changer !!!)
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1/ pour les patients symptomatiques traités en ambulatoire : arrêt maladie de 14j
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2/ patients asymptomatiques avec pathologie à risque (liste du HCSP ci-dessous):
* les femmes enceintes au 3eme trimestre de grossesse, patient de plus de 70 ans toujours en activité :
==> autodéclaration sur declare.ameli.fr
* les patients en ALD pour les pathologies chronique à risque (liste des ALD concernées précisées ci-dessous)
==> autodéclaration sur declare.ameli.fr
* ceux qui ont une pathologie chronique à risque (de la liste HSCP) mais sans être en ALD doivent venir nous voir pour qu’on décide
cela concerne notamment les obèses avec IMC > 40 (arrêt systématique), les hypertendus (avis du HCSP “hypertension artérielle compliquée”) et les asthmatiques (avis HCSP “pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale” … c’est vague …)
==> le médecin signe un arrêt maladie si justifié …
* pour les familles des patients à risque :
==> pas d’arrêt maladie
==> explication de la procédure à suivre quand on vit avec une personne à risque
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3/ patients asymptomatiques ayant été en contact avec un tousseur
* si le patient a été contacté par l’ARS car défini comme un cas contact à risque (ce qui suppose que le tousseur ait été confirmé et que l’ARS ait fait une enquête autour de ce cas confirmés ) : ==> l’employeur déclare l’AM sur le site declare.ameli.fr (on ne doit pas le faire nous-même, c’est une procédure dérogatoire et on n’a pas le droit)
* si le patient n’a pas été déterminé comme contact à risque par l’ARS (notamment quand le tousseur n’a pas été testé, et a été placé en confinement en ambulatoire d’emblée) :
==> pas d’arrêt maladie
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4/ salarié ne pouvant pas faire garder ses enfants de moins de 16 ans ou en situation de handicap, et sans possibilité de télétravail :
==> l’employeur déclare l’AM sur declare.ameli.fr
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5/ patients asymptomatiques ayant peur d’attraper le coronavirus, ou toute autre demande en dehors des clous :
==> pas d’arrêt maladie
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6/ quand il n’y a pas d’AM “préventif” possible :
* l’employeur est tenu d’assurer la protection de ses salariés au travail, avec des mesures barrières, le télétravail etc etc  … et le salarié est tenu de se confiner quand il ne travaille pas
Il y a lieu dès lors de distinguer deux situations :
- lorsque les contacts sont brefs, les mesures « barrières » […] 
notamment celles ayant trait au lavage très régulier des mains, permettent de préserver la santé de vos collaborateurs et celle de votre entourage.
- lorsque les contacts sont prolongés et proches, il y a lieu pour les postes de travail en contact avec le public de compléter les mesures « barrières » par exemple par l’installation d’une zone de courtoisie d’un mètre, par le nettoyage des surfaces avec un produit approprié, ainsi que par le lavage fréquent des mains.
* le salarié peut faire valoir son droit de retrait si aucune mesure de protection n’est mise en oeuvre dans l’entreprise (mais attention, le masque n’est pas obligatoire si la distance de 1m est respectée, ou si plaque de plexi posée entre le salarié et le public par ex)
* l’employeur peut avancer les congés payés que le salarié avait déjà posé pour plus tard
* l’employeur peut mettre le salarié en chômage partiel
* l’employeur peut demander au salarié de rester chez lui, en continuant de le payer normalement
* et d’autres mesures risquent d’être prises par le gouvernement …..
Quoiqu’il en soit, cela ne concerne pas le MG !!!!!
on a toutefois intérêt à imprimer ce document pour les patients et les employeurs qui insistent …

Les pathologies chroniques à risque listées par le HCSP sont les suivantes :
  • personnes âgées de 70 ans et plus (même si les patients entre 50 ans et 70 ans doivent être surveillés de façon plus rapprochée) ;
  • les patients aux antécédents (ATCD) cardiovasculaires: hypertension artérielle compliquée, ATCD d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
  • les diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie ;
  • les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ;
  • patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée ;
  • malades atteints de cancer sous traitement ;
  • les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise :
    • médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie et/ou une corticothérapie à dose immunosuppressive,
    • infection à VIH non contrôlé ou avec des CD4 <200/mm3,
    • consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques,
    • liée à une hémopathie maligne en cours de traitement,
  • les malades atteints de cirrhose au stade B de la classification de Child-Pugh au moins ;
  • les personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle > 40 kg/m2) par analogie avec la grippe A(H1N1)09.

Les ALD permettant au patient de s’autodéclarer sur declare.ameli.fr

  • Accident vasculaire cérébral invalidant ;
  • Insuffisances médullaires et autres cytopénies chroniques ;
  • Artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques ;
  • Insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme graves, cardiopathies valvulaires graves, cardiopathies congénitales graves ;
  • Maladies chroniques actives du foie et cirrhoses ;
  • Déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé, infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ;
  • Diabète de type 1 et diabète de type 2 ;
  • Maladie coronaire ;
  • Insuffisance respiratoire chronique grave ;
  • Maladies métaboliques héréditaires nécessitant un traitement prolongé Spécialisé ;
  • Mucoviscidose ;
  • Néphropathie chronique grave et syndrome néphrotique primitif ;
  • Vascularites, lupus érythémateux systémique, sclérodermie systémique ;
  • Polyarthrite rhumatoïde évolutive ;
  • Rectocolite hémorragique et maladie de Crohn évolutives ;
  • Sclérose en plaques ;
  • Spondylarthrite grave ;
  • Suites de transplantation d’organe ;
  • Tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique.

COVID19: outils de téléconsultation

Extrait de UG Zapping N°148, la communication d’Union Généraliste FMF

OUTILS DE TÉLÉCONSULTATION
lesquels utiliser ? Cherchez VOTRE ou VOS solutions
L’APIMA met à votre disposition MEDICOMPARE.FR, interface d’information et de comparaison pour choisir un logiciel de téléconsultation.
N’hésitez pas à utiliser les solutions directes comme Facetime et Whatsapp ou Skype et Google Hangouts meet (avec adresse gmail). Zoom est très bien aussi (gratuit jusqu’à 45 minutes de connexion avec le même smartphone ou ordinateur).
Les solutions avec tuyaux sécurisés santé faciles à utiliser sont T-MedConsulibMedavizOdys-web et Monsisra sont intéressants aussi. Telemedica utilise même le DMP.
Le plus utilisé est Doctolib car ils ont été assez réactifs pour mettre un outil complet à disposition (avec paiement en particulier). Cher, voire très cher (80 € par mois), mais pour la période Covid, il est gratuit.
Rien n’empêche d’utiliser plusieurs solutions. L’essentiel est d’être au moins en même temps sur une interface professionnelle pour renseigner le dossier médical, envoyer des ordonnances au pharmacien par mssante et faire les arrêts de travail avec Ameli Pro.

COVID19: désinfection des oxymêtres

Conseils d’un hygiéniste:
La prévention de la transmission par manuportage repose sur l’hygiène des mains:
Pour le patient AVANT utilisation:  hygiène des mains si possible SHA autrement eau et savon distributeur et papier à usage unique
– APRES utilisation: désinfection par essuyage avec produit virucide (lingette pré-imprégnée : regarder norme virucidie NF 14476 avec action < ou = à 15 minutes). A défaut, si le support n’est pas souillé de sang ou liquides biologiques , papier à usage unique et alcool à 70° .

Indispensable que vous et les patients symptômatiques portent un masque chirurgical.

L’hygiène des mains est primordiale, ne pas toucher son visage et limiter l’usage des gants aux soins à risque (contact sang et liquides biologiques).

COVID19: Téléconsultations

Il y a juste quelques jours les conditions de téléconsultation étaient assouplies en vue de la phase 3 (circulation généralisée du virus) et du confinement qui s’annoncent…
La consultation à distance étant plus que jamais d’actualité!
Cependant le retour de terrain de nos confrères mettent en évidence qu’indépendamment des médecins, trop de patients ne maîtrisent pas les outils, que ce soit les applications usuelles (Skipe, WhatsApp…) ou les applications spécifiques: Trop de temps perdu alors qu’il est de plus en plus précieux… du coup ils reviennent au téléphone maîtrisé par tous; la consultation à distance comme on la fait depuis toujours… et je ne vois pas comment on pourrait nous reprocher cette « liberté » prise avec la téléconsultation vidéo comme elle est prévue dans les textes…
Entre la théorie et la réalité… faisons du mieux qu’on peut avec ce qu’on a… que ce soit les masques, les respirateurs, les personnels…

La fiche Téléconsultation dans le cadre de l’épidémie COVID19 éditée par la CGSS Guadeloupe reste utile pour la procédure, ainsi que les précisions suivantes:
2) La FACTURATION EN MODE TELECONSULTATION avec la réalisation d’une feuille de soin électronique (FSE) dégradée (sans carte vitale) suit la procédure habituelle (qui sous entend d’avoir les informations SESAM VITALE du patient: n° sécu, régime, caisse, centre de gestion… disponibles dans les cartes vitales, sur les attestations ou sur le portail sesam). A lire aussi le mémo « flux dégradé »
Avec une nuance : la DISPENSE d’envoi de la feuille de soin papier (dérogation à l’article 61.1.2 de la convention médicale), cependant ne vous étonnez pas de recevoir des demande d’envoi des pièces justificatives car le système d’information de l’assurance maladie les génère automatiquement (ce qu’il est actuellement impossible à bloquer disent ils…), mais n’en tenez pas compte…
3) La COTATION: TCG = 29.6
La prise en charge à 100% est mise en place.

COVID et MSU

CommuniqueCNGE

Si les moyens de protection, masques, produits d’hygiène s’avèrent manquants et/ou en quantité insuffisante pour assurer la protection des étudiants, nous invitons les maîtres de stage à ne pas les accueillir à partir du moment où la sécurité ne peut être garantie. Dans ce cas, ils doivent le notifier aux étudiants et avertir par courriel sans délai les responsables des stages en médecine générale de la faculté

COVID19: Conduite à tenir pour les médecins de ville

A lire : stratégie de gestion et d’utilisation des masques

Ce jour, passage officiel au stade 3 de l’épidémie pour la France (officieusement c’était déjà le cas pour certains départements métropolitains, et ce n’est pas encore évident chez nous mais ne le tardera pas…), avec la déclinaison des recommandations en médecine de ville:
– EVIDEMMENT lavage des mains entre chaque patient…
– ventilation des locaux, désinfection au moins quotidienne des surfaces (poignées, mobilier…) et matériels (téléphone, clavier, thermomètre, stéto…)
– port de masque toute la journée (a changer toutes les 3-4h si ni mouillé, ni souillé)
– pour l’examen des cas suspects : gants et idéalement des sur-blouses et des thermomètres sans contacts… autant dire qu’on est loin d’être équipés comme il faudrait… sans compter les masques pour les patients…
pré-tri des patients avant même la salle d’attente, et aménagement de tranches horaires séparées réservées aux cas suspects
prise en charge ambulatoire des cas sans signes de gravité
A lire la fiche de PEC ambulatoire avec notamment tous les conseils à donner
– prise en charge hospitalière pour les patients avec signes de gravité
suivi par téléphone et /ou téléconsultation (risque d’aggravation autour de J8)
traitement symptomatique: hydratation et comme antalgique/anti-apyrétique le PARACETAMOL, à la dose de 60 mg/kg/jour sans dépasser 3 g/jour chez les enfants, et 4 g/jour chez les adultes de plus de 60kg.
Les AINS et corticoïdes doivent être proscrits dans cette indication, comme dans beaucoup de viroses (notamment dengue) et infections ORL ou cutanées.

Pour plus de détails sur les présentations cliniques et les signes de gravité/aggravation: https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Telecharger?NomFichier=hcspa20200305_coviprisenchardescasconf.pdf

Enfin petits conseils pour vous protéger vous et votre entourage:
Mettez une blouse, changer la quotidiennement, et la laisser au cabinet de préférence. Enlever vos vêtements dans l’entrée ou le garage et mettez les vous-même dans la machine à laver.