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Sentinelles971

Le blog d'information des Médecins Généralistes de Guadeloupe

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Zika et femme enceinte (2)

A lire cette synthèse du rapport de l’ORSAG sur zika: connaissances et prévention chez la femme enceinte en Guadeloupe en contexte épidémique… pour mieux adapter notre discours…et qui met notamment en evidence que :
78% des femmes enceintes sont au courant des complications liées au zika lors de la grossesse
seules 8% des femmes enceintes se protégent efficacement des piqures de moustique (tous les jours, répulsifs, moustiquaire et vêtements longs)
– 70% des femmes enceintes n’utilisent pas le préservatif lors des rapports

zik 1 zik 2

Teneur en sel des médicaments.

A quoi bon faire la guerre au sel dans nos assiettes si c’est pour les « cacher » dans les médicaments…
En France, le PNNS 3 (2011-2015) a fixé un objectif de diminution de la consommation de NaCl en 5 ans à 8 g/jour (138 mmol /j de NaCl ; 3 g/j de Na+) chez les hommes adultes et à 6,5 g\jour (103 mmol/j de NaCl ; 2,5 g/j de Na+) chez les femmes adultes et les enfants.
Cet objectif est une étape intermédiaire par rapport à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui recommande une consommation maximale de sel de 5 g/j

sel   fffnnnnAussi disponible: la Liste du Service Pharmacie, Centre Hospitalier de Béthune, 2006 dont voici un extrait
liste ggg
L’exemple le plus parlant reste les formes effervescentes du paracétamol avec lesquelles aux posologies recommandées on peut atteindre jusqu’à 6g de NaCl par jour !!!!
Y penser pour TOUS les patients et surtout les hypertendus, insuffisants cardiaques, et rénaux, sujets agés en général…

Les arboviroses par le Pr HELENE PELAGE.

Je veux partager avec vous le génial diaporama ARBOVIROSES du Pr HELENE PELAGE: « local » et hypermoderne!
janie

Pour ceux qui ne la connaissent pas… c’est notre très active chef et Professeur du département de Médecine Générale à la faculté de médecine de Guadeloupe, a qui on doit déja le lexique médical créole 2015 et les planches anatomiques ci-dessous en kréol.
anatomie en kréol

Et pour ceux qui ne sont pas de la Guadeloupe ou des Antilles, quelques petites précisions pour mieux comprendre ce diaporama et comment il « colle » à la culture locale…
Karukera, est le nom caraibe de la Guadeloupe (du temps de Christophe Colomb) et qui signifie  l’ile aux belles eaux.
Zikaque (page 3) est un mélange de zika et icaque, un fruit de chez nous 🙂
– page 6: : fourmi manioc (Acromyrmexv octospinosus), escargot géant africain (Achatina fulica), poisson lion (Pterois volitans), et Citrus greening (un parasite des agrumes) sont des nuisibles locaux bien connus, arrivés plus ou moins récemment (oct 2010 pour le poisson lion)
nuis

Bulletin des réseaux de surveillance des IST

Les réseaux de cliniciens (RésIST) et de laboratoires (Rénago, Rénachla, lymphogranulomatoses vénériennes : LGV) permettent de suivre l’évolution des indicateurs des IST bactériennes.

En 2014, les données du bulletin-des-reseaux-de-surveillance-des-IST montrent:

syphilis
– le nombre de syphilis récentes  augmente chez les hétéro-sexuels, mais surtout chez les hommes homo-bisexuels (plus de 84 % des cas)

gono– le nombre d’infections à gonocoques continue d’augmenter chez les hommes homo-bisexuels, tandis qu‘il semble se stabiliser chez les hétérosexuels.
Aucune résistance à la ceftriaxone, traitement de 1ère intention, n’a été détectée depuis 2011

– le nombre d’infections urogénitales à chlamydia  parait stable chez l’homme comme chez la femme
le nombre de LGV rectales et de rectites à Chlamydia non L est en augmentation en 2014. La quasi-totalité des cas concerne des hommes homo-bisexuels

– le niveau de co-infections par le VIH reste très élevé chez les patients présentant une rectite à Chlamydia (LGV ou rectite non L), une syphilis ou une gonococcie, reflétant une utilisation insuffisante du préservatif chez les hommes homo-bisexuels séropositifs

AU TOTAL :
Chez les hommes homo-bisexuels, le nombre de syphilis récentes, d’infections à gonocoques et de LGV continue à augmenter en 2014 en lien avec une progression des comportements sexuels à risque dans cette population.

Chez les hétérosexuels, le nombre de récentes augmente depuis 2012 tandis que le nombre d’infection à Chlamydia semble se stabiliser. L’utilisation du préservatif reste insuffisante, en particulier lors des fellations qui sont un mode de contamination très efficace pour une syphilis ou une gonococcie.

BVS toxicovigilance Antilles-Guyane.

poissonUn BVS (bulletin de veille sanitaire) 2016-01_toxicovigilanceV2 très intéressant vient de paraitre avec notamment des articles:
– page 5 sur les intoxications par préparation médicinale traditionnelle à base de « liane amère » ou « liane serpent »  (Tinospora crispa)
liane amere– page 16 sur une autre préparation médicinale, le « chiniy-trefl », obtenu à partir de « chenilles à trèfle » qui se nourrissent du « trèfle à chenille » (Aristolochia trilobata)
gdgd

– page 7 sur les envenimation avec poisson lionpoissonfff, avec un protocole de prise en charge
protocole poisson lion

 

Bilan de l’épidémie zika en Polynésie.

 Dans le dernier BEH (n° 20-21 – 5 juillet 2016) est paru le Bilan de l’épidémie à virus Zika survenue en Polynésie française entre octobre 2013 et mars 2014. De la description de l’épidémie aux connaissances acquises après l’évènement, à lire en détail, mais dont on retiendra notamment:
Durant les six mois d’épidémie, il a été estimé qu’un total de 32 000 cas suspects avait consulté (11,5% de la population).
Les signes cliniques les plus fréquemment rapportés pour les 297 cas confirmés et investigués étaient : éruption maculo-papuleuse (93%), asthénie (78%), fièvre ressentie (72%), arthralgies (65%), hyperhémie conjonctivale (63%). La durée moyenne de l’épisode aigu était de six jours.
42 cas de syndromes de Guillain-Barré ont été décrits, pour lesquels le lien de causalité a été prouvé a posteriori.
Une augmentation du nombre de cas de malformations neurologiques congénitales issues de grossesses survenues lors de l’épidémie a été décrite par la suite et une association entre les 8 cas de microcéphalie et l’infection à ZIKV a été montrée 

Diagnostic biologique Zika à la nomenclature.

L’arrêté du 30/03/2016 paru au JO, modifie la nomenclature concernant le diagnostic biologique de l’infection par le virus Zika pris en charge dorénavant dans les situations cliniques suivantes :
– symptomatologie évocatrice chez un patient revenant d’une zone de transmission du virus Zika ;
– symptomatologie évocatrice chez un patient se trouvant dans une zone de transmission du virus Zika pendant une période d’activité du vecteur (en phase épidémique, les indications du diagnostic biologique sont limitées notamment aux formes neurologiques graves, aux femmes enceintes et aux nouveau-nés).

Entre J0 et J7, RT-PCR sang et/ou les urines.
Entre J7 et J10, RT-PCR peut être réalisée dans les urines uniquement.
Une seule cotation  par patient.
A partir de J5, le test sérologique peut être réalisé.

Les renseignements cliniques et chronologiques (date de début des signes cliniques ; date du prélèvement), indispensables à l’interprétation des résultats, doivent être obligatoirement consignés dans la fiche de renseignement clinique prévue à cet effet.

5263 Détection de l’ARN du virus Zika par RT-PCR sur prélèvement sanguin jusqu’à J7 après le début des signes cliniques =B 180.

5264 Détection de l’ARN du virus Zika par RT-PCR sur prélèvement urinaire jusqu’à J10 après le début des signes cliniques = B 180.

5265 Détection de l’ARN des virus de la Dengue, du Chikungunya et Zika par RT-PCR sur prélèvement sanguin jusqu’à J7 après le début des signes cliniques =B 320.

Pour info: précédemment dengue + chik + zika sérum + zika urinaire était coté B250, maintenant zika sérum + zika urinaire = B360

Source : JO079-030416