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Sentinelles971

Le blog d'information des Médecins Généralistes de Guadeloupe

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Recommandations anti-agrégants plaquettaires.

Les recommandations HAS 2012 disent:
– EN PREVENTION PRIMAIRE:
•En l’absence de diabète, une inhibition plaquettaire au long cours par aspirine seule (75-160 mg/j) est recommandée lorsque le risque cardio-vasculaire est élevé (SCORE > 5% calculé avec par exemple ce calculateur).

• En cas de diabète, recommandé si risque cardio-vasculaire élevé, soit:
risque > 5% après calcul du risque selon l’équation de risque de l’UKPDS
– une atteinte rénale: micro-albuminurie confirmée ou protéinurie
– une maladie coronaire silencieuse documentée
– au moins deux facteurs de risque parmi les suivants :
âge > 50 ans pour les hommes et > 60 ans pour les femmes
durée de diabète > 10 ans
hypertension artérielle
tabagisme
dyslipidémie
antécédents familiaux de maladie cardio-vasculaire précoce

– EN PREVENTION SECONDAIRE, l’inhibition plaquettaire est recommandée :
• en monothérapie par 75-325 mg/j d’aspirine (clopidogrel en cas de contre-indication à l’aspirine) après AVC ou AIT ou en cas de maladie coronarienne stable (y compris après pontage) ou d’AOMI symptomatique
• en bithérapie (aspirine 75-160 mg/j + clopidogrel), après IDM (avec ou sans pose de stent) ou pose d’un stent hors contexte d’IDM
• en bithérapie aspirine + prasugrel ou aspirine + ticagrelor dans les suites d’un syndrome coronarien aigu.

En cas de chirurgie, sous réserve de l’analyse bénéfice/risque, il est recommandé:
• de poursuivre l’inhibition plaquettaire, dans les situations suivantes : cataracte, chirurgie cardiaque, dentaire, dermatologique, orthopédique, ou vasculaire.
• de l’arrêter dans les chirurgies suivantes: amygdalectomie, chirurgie urologique, glaucome, neurochirurgie.

L’arrêt temporaire des antiplaquettaires expose à un risque accru d’événement vasculaire, et doit faire l’objet d’une réflexion sur le bénéfice/risque et la date de reprise du traitement.

Résultats élections URPS

Pour la Guadeloupe: participation : 41,10%
La CSMF 83,94 % soit 11 sièges, MG France: 4 sièges restants.

Elus CSMF-UNOF : 
Pascal RHINAN, Morne à l’eau
Nadia RUGARD, Gosier
Betty CLAMAN, Les Abymes
Gilbert GENDREY, Vieux Habitants
Alain ZIMBAN, Capesterre B/Eau
Franck HUNCKLER, Petit Bourg
Denis LETHUILLIER, Pointe à Pitre
Michel DAMASE, Basse Terre
Enna HAMOT, Pointe à Pitre
Jean-Claude GBENOU, Petit Bourg
Mickaël MALESPINE, Petit Bourg

Elus MG France : 
Lucien LACAVE, Capesterre Belle Eau
Irisa REMUS, Basse-Terre
Alain NOCHER, Pointe Noire
Marie-Christine FAVERIAL, Le Gosier

Résultats nationaux pour les Médecins Généralistes
Taux de participation : 42,38 % (47 % en 2010 et 50.4 % en 2006)
Résultats en bulletins exprimés :
MG France : 31,29 % (29,73 % en 2010)
FMF : 27,62 % (18,45 % en 2010)
CSMF : 20,25 % (26,90 % en 2010)
SML : 16,49 % (18,97 % en 2010)
Union Collègiale : 3,78 % (4,39 % en 2010)
FML : 0,57 % (absent auparavant)
Alliance : Absent cette année (0.90 % en 2010)

Source: http://www.snjmg.org/blog/post/elections-urps-medecins-2015-resultats/1099

Cotation MCG.

La cotation MCG (Majoration de Coordination Généraliste), rémunère (3 euros) la coordination entre les 2 généralistes.
MCG est applicable aux consultations des patients à partir de 16 ans ayant choisi un médecin traitant, dans les 2 cas suivants:

article 13.2 de la convention de 2011:
Lorsque le médecin correspondant, adhérant à la présente convention et appliquant les tarifs opposables, reçoit le patient pour des soins itératifs et procède à un retour d’informations au médecin traitant, il bénéficie d’une majoration de coordination applicable à la consultation.

et article 15.2 :
En cas de consultation par un assuré éloigné de sa résidence habituelle et donc de son médecin traitant désigné, le praticien régi par la présente convention et appliquant les tarifs opposables ou ayant adhéré à l’option de coordination ou au secteur optionnel (dans l’hypothèse où il serait mis en place) peut, sous réserve de procéder à un retour d’informations au médecin traitant, appliquer à la consultation la majoration de coordination définie supra.

Exemple:
Mme X habite Marie-Galante et vient passer quelques jours chez sa fille à Gosier. Pendant ce séjour, elle consulte un généraliste pour cystite.
Celui-ci peut (s’il fait un retour d’information au médecin traitant) coter:
C(S)+MTH +MCG = 28.3 €

Concept de fragilité.

Le concept de « fragilité » – que ce soit chez le sujet agé ou non – est ancien (on a toujours parlé de nos patients « fragiles »), mais le concept a depuis les années 2000 de nouvelles « mises en perspectives », en optant pour des prises en charges (PEC) adaptées:
– d’une part: PEC agressives, en se basant sur l’espérance de vie,  pour les patients définis comme « robustes ou vigoureux »
–  d’autre part: PEC moins agressives, en cherchant le maintien de la qualité de vie, pour les patients définis comme fragiles ou dépendants.

Le vieillissement comme la maladie diminuent nos capacités d’adaptation à l’environnement, mais il convient de distinguer:
la comorbidité (>2 maladies diagnostiquées).
Une étude de 2001 à montré que 7% des fragiles n’avaient aucune pathologie, et 25% une seule maladie.
la dépendance (≥ 1 activité de la vie quotidienne, avec les échelles ADL de Katz ou IADL de Lawton).
La même étude a montré que 63 % des fragiles n’avaient aucun critère ADL, et 27 %  aucun critère IADL.
la fragilité se définie comme « un syndrome clinique. Il reflète une diminution des capacités physiologiques de réserve qui altère les mécanismes d’adaptation au stress. Son expression clinique est modulée par les comorbidités et des facteurs psychologiques, sociaux, économiques et comportementaux. Le syndrome de fragilité est un marqueur de risque de mortalité et d’événements péjoratifs, notamment d’incapacités, de chutes, d’hospitalisation et d’entrée en institution. L’âge est un déterminant majeur de fragilité mais n’explique pas à lui seul ce syndrome. La prise en charge des déterminants de la fragilité peut réduire ou retarder ses conséquences. Ainsi, la fragilité s’inscrirait dans un processus potentiellement réversible» (Rolland 2011).

Parmi les déterminants on retiendra, les critères suivants, qui renvoient au « manger/bouger » du PNNS:
– nutritionnels: perte de poids > 5kg ou >5% dans l’année
– musculaires: faiblesse qui peut s’estimer par la poignée de main, ou la vitesse de marche ++
– neuro-psy: troubles cognitifs (MMS de Folstein), dépression (GDS ou HAMILTON)
sensoriels: trouble de la vue et/ou audition

A lire aussi : la plaquette HAS « repérage précoce de la fragilité »

Vigilance légionellose à Sint Marteen.

Message du 20/08/2015 de la Cellule de Veille d’Alerte et de Gestion Sanitaire et la CIRE Antilles-Guyane:

Deux cas de légionellose ont été diagnostiqués depuis le 17/08/15 en Guadeloupe et Martinique, sur des patients ayant fréquenté un établissement hôtelier de la partie hollandaise de Saint Martin dans les 10 jours précédant les signes cliniques, suggérant une source commune de contamination.

En conséquence: vigilance particulière devant tout patient présentant des signes cliniques évocateurs de légionellose, notamment devant des manifestations pulmonaires ne régressant pas sous bêta-lactamines, et plus particulièrement chez les sujets fragiles et ayant séjourné dans un établissement hôtelier de la partie hollandaise de Saint Martin dans les 14 jours précédant leurs signes cliniques.

 Pour rappel:
le diagnostic peut être facilement confirmé par une recherche d’antigènes solubles urinaires.
le traitement de référence est un traitement par macrolides ou fluoroquinolones.
– la légionellose est une maladie à déclaration obligatoire, tout cas suspect ou avéré, est à signaler le plus rapidement possible la Cellule de Veille d’Alerte et de Gestion Sanitaire de l’ARS.

Accessibilité… avant le 27/09/15.

Pour rappel; le décret du 17 mai 2006 relatif à l’accessibilité aux handicapés des établissements recevant du public prévoit la mise en conformité des locaux.
Les cabinets médicaux relèvent de la 5° catégorie qui prévoit accessibilité d’une portion du local seulement, et possibilité de mesures de substitution.
Le professionnel locataire n’a à se charger que des aménagements intérieurs, ce que nous avons prévu.
Le propriétaire des locaux est responsable de la mise en accessibilité au local depuis la voie publique et des gros travaux. C’est lui qui doit rédiger et déposer avant le 27/09/15 à la mairie, l’Agenda d’Accessibilité Programmée (AdAP) qui prévoit les travaux nécessaires avec leur planification et leur coût, et permet d’étaler la mise aux normes sur une période pouvant aller jusqu’à 3 ans.
Vous pouvez faire en ligne un autodiagnostic du niveau d’accessibilité de votre cabinet, et voir tous les détails dans le dossier dédié sur le site MGFrance avec les liens vers tous les documents Cerfa utiles en fonction de votre cas.
acces

Sudamina…

J’ai découvert cette semaine, un nouveau terme médical, dans un carnet de santé: sudamina…ou miliaire cristalline (petites vésicules transparentes superficielles), qui survient dans les suites de sudation excessive (fièvre, effort…), et régresse en quelques heures.
A distinguer de la miliaire rouge, aussi appelée bourbouille, ou « boutons de chaleur » (petites papules +/- prurigineuses dans les zones de sudation :thorax, dos et plis), qui se voit souvent dans les pays chauds et humides.

Physiologiquement il s’agit du résultat de l’obstruction des glandes sudoripares entraînant une fuite de sueur dans la couche cornée pour la miliaire cristalline et jusqu’à l’épiderme pour la miliaire rouge.

Cliniquement et surtout chez nous, plus que l’aspect visuel (ci-dessous sur peau claire), c’est la palpation d’un « granité » cutané qui fera poser ce diagnostic fréquent, notamment chez les enfants, et pour lequel on peut conseiller en prévention le port de vêtements larges et légers en coton (et d’éviter les tissus synthétiques).
bourbouille

Source: article « sudamina » sur vulgaris-medical.com