Je vous invite à lire ce très bon article « Vaccinations : une histoire de santé publique et de controverses sociales » de la Revue Prescrire, qui retrace l’histoire de la vaccination en commençant par la variole et en passant par la poliomyélite et la tuberculose…, et les débats qui ont toujours agité la société, avec l’opposition entre intérêt public et liberté des individus… n’empêche qu’aujourd’hui la variole est éradiquée, et que ceux qui peuvent polémiquer ont la chance de ne pas faire partie des décédés de la rougeole par exemple.
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Pénurie de vaccins hépatite B pour les adultes.
Je vous renvoie à l’article du site VIDAL, qui détaille les conditions de délivrance uniquement à la pharmacie de l’hôpital (CHUPPA et CHBT), et pour seulement les patients ambulatoires appartenant aux populations à vacciner contre l’hépatite B en priorité, conformément à l’avis du HCSP du 14 février 2017.
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NB: les vaccins pour enfants restent eux disponibles en pharmacie de ville.
Anguillulose aux Antilles.
Peut être aviez vous participé au receuil de données pour la thèse du Dr Emmanuel LARSABAL, sur l’anguillulose aux Antilles… ce qui me permet de partager avec vous les résultats et les recommandations qui en découlent pour notre pratique.
Pour rappel l’ivermectine doit être prise à jeun (et le rester pendant les 2 heures qui suivent) et la posologie est fonction du poids du patient.
Vaccins 2016.
Tableaux bien utiles des recommandations et spécialités vaccinales (avec détail et cout) « disponibles » en fonction des stocks…
Source : UG Zapping N°118, Dr Bronner.
Choléra: recrudescence en Haiti, en 2015.
Le point épidémiologique , choléra, avril 2015 de l’Organisation Mondiale pour la Santé montre en Haïti, en 2015, une situation proche de celle de 2012 et 2013, alors qu’il y avait eu en 2014 une nette amélioration.
Sur les 11 premières semaines de 2015, ils ont recensés 10 328 cas, 8124 hospitalisations et 106 décès.
POUR RAPPEL:
• la définition de cas:
• le point sur les connaissances de l’INVS
La durée d’incubation est courte, de quelques heures à cinq jours.
La plupart des sujets contaminés par V. cholerae présentent peu ou pas de symptômes, bien qu’on puisse retrouver le bacille dans leurs selles pendant une à deux semaines. En cas de maladie, 80 à 90 % des épisodes sont bénins ou modérément sévères et il est alors difficile de les distinguer cliniquement d’autres types de diarrhées aiguës.
Moins de 20 % des malades développent un tableau de choléra typique avec des signes de déshydratation modérée à sévère : il y a alors de violentes diarrhées et des vomissements, en « eau de riz », sans fièvre.
• La conduite à tenir devant un cas évocateur:• La stratégie de prise en charge_Gpe_2015
Grippe 2015… encore des incohérences!
Copie -coller de l’article de la lettre d’information du SNJMG du 30/01/15 à propos de la grippe et qui résume très bien la situation:
Toujours dans la catégorie «gags officiels », la Direction Générale de la Santé (DGS) vient de s’illustrer avec un message urgent à destinations des médecins à l’occasion du début de l’épidémie de grippe. Dans ce message, la DGS préconise l’utilisation précoce de Tamiflu° sans donner la moindre référence scientifique pour étayer son propos… Mais il n’y a pas que la DGS à faire du n’importe quoi ! Dans un article du Monde hier, Isabelle Bonmarin, chargée de la surveillance de la grippe à l’Institut national de veille sanitaire (InVS), invite la population à vite se faire vacciner alors que l’épidémie a déjà commencé, que le délai d’immunisation suite au vaccin est de deux semaines et que le vaccin 2014-2015 ne prend en compte le type AH3N2 présent dans 62% des cas de grippes en France…
On se croirait un peu revenu en 2009 en plein festival d’incongruités sur la grippe H1N1… à moins qu’on n’en soit jamais sortis…
Pour en savoir plus : Dossier du Formindep sur le Tamiflu°
Connaissez-vous le pou d’agouti?
Le pou d’agouti est le nom vernaculaire guyanais d’un acarien (Trombicula canis), de la famille des Trombiculidae et proche des aoûtats.
Les larves de ce petit acarien de couleur rouge mesure environ 0,2 mm et à un comportement de piqueur-suceur.
Accrochées à l’extrémité des feuillages, elles se laissent emporter par un hôte de passage, auquel elles se fixent et dont elles se nourrisent , durant 2 à 10 jours, le temps que le parasite se détache par lui-même pour finir son cycle de vie dans le sol.
Elles apparaissent comme de petits points rouge vif au milieu d’une lésion maculo-papuleuse très prurigineuse, aux zones de friction vestimentaire, en particulier aux endroits où les vêtements sont serrés (sous-vêtements, ceintures, chaussettes…) et dans les plis où la peau est plus fine (aisselles, coudes, genoux…)
Le prurit intense peut être insomniant, et persister plusieurs jours après la disparition du parasite.
– En préventif: en Guyane, on utilise l’huile de touloucouna ou carapa (à ne pas confondre avec carapate).
– En traitement: on utilisait l’Ascabiol® (quand il était encore sur le marché…) et maintenant le Sprégal®, qui à l’avantage de se pulvériser sur les piqures (Attention: chez les jeunes enfants et en cas d’asthme)
PS: En Guyane, certains utilisent le Baygon® (que je ne recommanderais pas… ) qui parait-il stoppe instannément le prurit (en tuant la larve?)
– En symptomatique: les anti-histaminiques et les dermo-corticoides peuvent être proposés avec une action modérée semble-t-il.
Ma petite expérience personnelle:
A plusieurs reprise, 24 à 48h après des randonnées avec bain en rivière en Basse-Terre, apparition au niveau des élastiques du maillot de bain, mais aussi du dos de papules prurigineuses +++ (prurit intermitent aggravé par le grattage).
Avec Ascabiol® ou Sprégal®, le prurit disparait en 3-4 jours, et les papules en 8-10 jours.
Pensez-y en cas d’éruption prurigineuse après une sortie en rivière.
Sources:
– Mémoire du Dr C.COQUET pour l’obtention de la capacité en médecine tropicale, Montpellier 2004
– CHIPPAUX et collaborateurs. Facteurs biotiques intervenants dans la santé en Guyane. Liste des agents pathogènes, des vecteurs, des animaux réservoirs et sources de nuisances. Rapport synthétique. ORSTOM. Documents internes.1982. p 36 – 38