Loin d’être une simplification… à partir du 1er novembre 2014, il faudra pour toute nouvelle prescription de rosuvastatine (Crestor®), ézétimibe (Ezetrol®), ou ézétimibe + simvastatine (Inegy®), le prescripteur devra faire une demande d’accord préalable en ligne (sur son compte professionnel de santé sécurisé «espace pro») ou sur le formulaire «Demande d’accord préalable médicaments hypocholestérolémiants» à adresser au service du contrôle médical.
En ligne la réponse est automatisée et casi immédiate, sur formulaire l’absence de réponse sous 15 jours vaudra pour accord de prise en charge.
En cas de refus de prise en charge, la décision est notifiée à l’assuré par l’organisme d’assurance maladie. Elle mentionne les voies et délais de recours qui lui sont applicables. Le professionnel de santé à l’origine de la demande en est informé, et dans ce cas la mention « non remboursable » devra être ajoutée sur chaque prescription ultérieure du médicament ayant fait l’objet d’un refus.
Ces décisions seraient fondées sur le « caractère particulièrement coûteux de la prise en charge » de ces traitements et sur le « non-respect des recommandations de la Haute Autorité de santé »…
Mais soyons clairs: la Caisse veut controler les délivrances des pharmaciens, et les prescriptions de médecins, alors qu’il suffirait que l’Etat (qui fixe les prix des médicaments et autorise leur remboursement) prenne ses responsabilités.
Je m’étonne personnellement qu’ils n’aient pas « coller » cette demande sur le dos des médecins traitants « encore »… et j’attends de voir ce qui va se passer pour les patients sortant d’hospitalisation ou de consultation spécialisées (cardio, endocrino…) avec typiquement une nouvelle prescription de rosuvastatine.
Source: Arrêté du 23/09/14 paru au Journal Officiel.