Définition de cas : dyspnée expiratoire avec signes obstructifs et difficulté à tousser survenant dans un contexte infectieux chez des enfants âgés de 0 à 2 ans.
Epidémies de bronchiolite en Guadeloupe depuis 2009 (source : INVS)
La bronchiolite est une affection respiratoire fréquente (30 % de la population concernée chaque année, en metropole), problème de santé publique
– épidémies saisonnières (automne-hiver)
– virus causal est le virus respiratoire syncitial (VRS) dans 60 à 90% des cas :
– transmission directe ( voies aériennes) et indirecte (contact des mains et surfaces infectées)
– incubation de 2 à 8 jours
– le diagnostic est clinique : rhume banal (3-4 j) plus ou moins fébrile (< 38,5°C), accompagné d’une toux sèche et tenace, et d’une dyspnée expiratoire sifflante.
– guérison spontanée est habituelle en 1 à 4 semaines
– la prise en charge recommandée (ANAES 2000) est basée sur l’hygiène des mains et des surfaces, la surveillance (alimentation, hydratation, et signes de gravité), le désencombrement des voies aériennes, le couchage proclive, la kine respiratoire si encombrement.
Une fiche bronchiolite INPES d’information à distribuer aux parents est disponible.
La présence de critères de gravité (1% des cas) impose l’hospitalisation :
– aspect “ toxique ” (altération de l’état général)
– survenue d’apnée, présence d’une cyanose
– fréquence respiratoire > 60/minute
– âge < 6 semaines
– prématurité < 34 SA, âge corrigé < à 3 mois
– cardiopathies sous-jacente, pathologie pulmonaire chronique grave
– saturation artérielle transcutanée en oxygène (SpO²tc) < 94 %
– troubles digestifs compromettant l’hydratation, déshydratation (perte de poids > 5%)
– difficultés psychosociales
– présence d’un trouble de ventilation confirmé par une radiographie thoracique.
A lire: l’article PRESCRIRE qui a fait polémique en décembre 2012 chez les kinésithérapeutes… avec les résultats d’une synthèse méthodique d’un groupe du Réseau Cochrane sur neuf essais randomisés kinésithérapie respiratoire versus absence de kinésithérapie respiratoire, chez 891 des nourrissons hospitalisés pour bronchiolite, avec une balance bénéfices-risques défavorable.
Source: Agence Nationale d’accréditation et d’Evaluation en Santé, Union Régionale de Médecins Libéraux d’Ile de France. Prise en charge de la bronchiolite du nourrisson. Conférence de consensus. Paris : ANAES 2000;1-23. Conférence de consensus ANAES 2000 : prise en charge de la bronchiolite