Les soins palliatifs ont pris les essor en France notamment avec la prise en charge des SIDA dans les années 1990… triste rappel d’une autre épidémie qui nous renvoyait le même sentiment d’impuissance à sauver les patients (jeunes) atteints, que la maladie rongeait sur des mois, jusqu’à mourir cachectiques de maladies opportunistes (tuberculose, pneumocystose, Kaposi, toxo…) souvent pulmonaires.
Entre temps sont apparues de plus en plus de structures qui prennent en charge les soins palliatifs et les fins de vie de nos patients principalement cancereux, ou gériatriques…
Et puis est arrivé la COVID, d’abord chez les sujets agés et fragiles, puis de plus en plus jeunes… et pas tous réanimatoires… présentant une dyspnée réfractaire » avec désaturation, malgré l’oxygénothérapie aux lunettes (en général jusqu’à 9l/min) puis au masque à haut concentration (MHC, en général jusqu’à 15l/min) puis aux techniques de VNI ou C-PAP.
https://www.karucovid.com/protocoles-1/c/0/i/54749425/algorithme-oxygenation-optiflow
La Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs (SFPA) a notamment édité ces guidelines qui peuvent vous aider:
– la recommandation de prise en charge des détresses respiratoires asphyxiantes http://www.sfap.org/system/files/propositions_therapeutiques_dyspnee_asphyxie_covid_0.pdf , avec en pages 1 à 4 les protocoles SCut ou percutané pour la ville;
– les fiches COVID19 SFAP à lire notamment comment aborder la question avec le patient et la famille.
Petites astuces pratiques:
N’attendez pas d’être en situation de détresse pour prescrire les morphiniques +/- anxiolytiques +/- scopodermine, ANTICIPEZ autant que possible, et ou ayez avec vous par exemple DUROGESIC 50 et 75, du SCOPODERM, et du VALIUM en gouttes , au moins pour commencer immédiatement.
Une fois le patient apaisé:
– enlever l’O2 qui ne fait que maintenir inutilement
– arrêtez la surveillance Sat/TA/FC… seule la FR a éventuellement un intérêt
– arrêtez l’hydratation si vous en aviez laissé une, qui en plus augmente le risque d’encombrement
Enfin si vous n’avez « jamais fait de fin de vie », n’hésitez pas à demander à un confrère qui « pratique » comment il fait…